Groupes Présents au concert : BLACK SPIDERS (uk), ENFORCER (se), AIRBOURNE (au)
Date du Concert : mardi 30 novembre 2010
Lieu du Concert : Rockhal (Esch-sur-Alzette, Luxembourg)

Il m’aura fallu braver la neige et le verglas pour arriver jusqu’à la Rockhal. En même temps, l’affiche s’annonce plutôt sympathique donc ce serait dommage de s’en priver sous prétexte d’intempéries. Une fois à l’intérieur, je me réchauffe avec une petite bière et je m’aperçois qu’il n’y aura pas deux, mais trois groupes ce soir. A peine le temps de descendre mon breuvage que les Anglais de BLACK SPIDERS montent sur scène. Inconnus au bataillon. Piqué par la curiosité, je m’approche pour découvrir ce groupe assez étonnant. Distillant un Stoner Rock des plus classiques, on se prend vite au jeu de ce jeune combo. Le bassiste est hilarant car on le dirait tout droit sorti de SPINAL TAP avec sa superbe moustache de Gaulois et quand le chanteur-guitariste demande au public de lever son majeur et de scander « Fuck You Black Spiders ! », et bien, on s’exécute. Pour ce qui est de la musique, on peut dire que ça groove avec une lourdeur entêtante. Simple mais terriblement efficace. D’autant plus que le son est énorme avec ce mur de grattes puissant. A découvrir sans plus attendre.
Quelques minutes plus tard, les Suédois d’ENFORCER prennent le relais. Aux vues des vidéos que l’on peut trouver sur le net, je m’attendais à quelque chose de grand. Le côté Heavy Speed Metal typé 80’s avec leurs fringues Glam Rock, il fallait oser de nos jours. Cependant, dès les premières notes, c’est la déception. Mais c’est quoi ce son ? Batterie inaudible, basse faiblarde, guitares brouillons et chant syncopé. Bref, une catastrophe sonore. Néanmoins, ENFORCER dégage une bonne énergie sur scène et ne se rendent malheureusement pas compte de la bouillie qui sort des enceintes. De plus, au milieu du set, le pied de caisse claire du batteur rend l’âme et deux roadies la lui tienne (la caisse claire !) pour le reste du morceau avant que le batteur de BLACK SPIDERS lui prêtent son matériel. Au bout d’une demi-heure, le calvaire prend fin avec une légère amélioration du son puisqu’il est passé d’horrible à médiocre. C’est dommage car les Suédois ne méritaient pas ça, mais ça fait parti du jeu, ma pauvre Lucette.
Et vingt bonnes minutes plus tard, les Australiens d’AIRBOURNE débarquent comme une tornade avec un son énorme (enfin, surtout la guitare de Joel O’Keefe) devant un public tout acquit à sa cause et en complète adoration. C’en est presque trop. O’Keefe pourrait leur dire qu’il a mangé une tartine de Tartare que l’audience hurlerait « Yeah ! You’re the best ! ». Mais il faut admettre que la machine est parfaitement huilée et déborde de vitalité. Justin Street (basse) secoue la tête à s’en déboiter la nuque et David Rhoads (guitare) arpente la scène de long en large. Les riffs carrés et binaires sont simplement ultra efficients. « Raise The Flag », « Blonde, Bad And Beautiful », « Born To Kill ». Ça se bouscule au portillon. Les Australiens ne se posent pas de question et ils envoient la purée pour achever leurs fans. Joel O’Keefe viendra prendre son bain de foule sur les épaules d’un roadie pendant un solo. Fougueux et jeunes, AIRBOURNE veut marquer son temps et prendre la relève d’AC/DC. Le groupe est taillé dans le rock et prend toute sa signification sur les planches. L’essence même du Rock N’Roll. Ça picole, ça transpire, ça bouge, ça hurle. Ok, c’est du déjà-vu mais quand on va aux concerts, on ne veut pas voir des bonhommes statiques qui s’appliquent pour plaquer leurs accords. AIRBOURNE fait vivre ses chansons sur scène, et même si le côté riff basique semble rébarbatif, on ne peut que s’incliner devant une telle véhémence. Ce soir, ils ont rempli leur rôle et tout le monde repartira avec du Rock plein la tête.
Pour l’avenir, reste à voir s’ils sauront tenir leurs promesses mais en tout cas, c’est sur la bonne voie.