7th NEMESIS (FRA) - Archetype Of Natural Violence (2008)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : juin 2008
Pays : France
Genre : Death Metal Progressif
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 43 Mins
Coutumiers de la musique extrême en France, vous vous devez de vous réjouir à l’arrivée du nouveau 7th NEMESIS. Ce nom qui doit résonner à vos oreilles aussi froidement que celui de la déesse grecque qui en est à l’origine a de quoi faire parler de lui. 2001, les cendres de SARGANAS sont encore fumantes quand s’en élève 7th NEMESIS. Avec l’ambition et la fougue d’un nouveau-né, les frenchies avancent. Lentement ? Sûrement. Sûrement ? Assurément. Jusqu'à offrir une démo, un EP et un premier essai, Violentia Imperatrix Mundi le 17 mai 2006. C’est ce dernier qui leur permettra de fouler les planches de Clisson, pour l’incontournable rendez-vous Metal français de l’été arrivant, l’Hellfest, taxé récemment de « fête de l’Enfer ». La traduction est parfaite. L’interprétation vaseuse. Passons. Concluons même ainsi ce petit niama-niama informatif avant de tomber dans un débat susceptible de devenir subjectif et houleux.
Près de deux ans après, le quintet francilien à décidé de marquer le coup en sortant, non pas un second album, mais une « réédition » limitée en version digipack avec pour nouvelle appellation Archetype Of Natural Violence. D’ailleurs, qualifier cet enregistrement de « réédition » serait faire preuve d’un raisonnement un peu court sur patte. Bien que les plages sont mot pour mot les mêmes, elles ont toutes été réenregistrées, remixées et masterisées sous la houlette d’Andrew G. pour le Studio Hybreed. Le résultat est une nouvelle rondelle toute chaude et prête à être décemment décortiquée. Tout d’abord, nouvel artwork. On s’imagine assez aisément la métropole constituée de buildings, symbolisés par des canons d’armes à poing qu’a voulue nous représenter le combo. Ensuite, le verso de la pochette nous indique qu’on a affaire à neuf titres décomposés en trois tableaux. Trois actes laissant entendre une logique dans la succession musicale. On cherche toujours tant l’ossature des morceaux est homogène. Le groupe part sur une base de Death Metal à sonorités très Thrash avec diverses orchestrations éparpillées au long de ce triptyque. 7th NEMESIS fait alors étalage de tous ses arguments, à commencer par des vocaux nickels-chrome avec des intonations Legionesques (DEVIAN, ex-MARDUK) en totale emphase avec un jeu de cordes épuré tout en restant malsain et incisif. Gros regret, la batterie est très en retrait. Et dans un style où il est de bon ton d’abuser de martèlements clairs afin de faire réagir son auditeur, quitte à s’en sortir avec une violente migraine, Efflam (batterie) reste un poil discret bien que volontaire. On aurait aimé entendre plus de chansons comme « Severance » ou « Aporia ». Autre petit tique, les riffs et structures sont affreusement prévisibles ce qui laisse planer l’ombre du déjà-vu sur quantité de passages. Enfin, dernière remarque, trois quarts d’heure, c’est un brin frugal pour le Gargantua de Death que je suis. Mais je m’en contente, d’autant que 7th NEMESIS est actuellement en pleine rédaction de sa Genèse et qu’il a préféré reprendre et perfectionner un jet plutôt que de foncer tête baissée dans un flot d’hyper productivité suicidaire.
Très peu de formations peuvent se targuer de maîtriser pareillement leur sujet. En tenant compte du caractère perfectible de nos compatriotes ainsi que d’une sympathique marge de progression, misons sur un avenir hexagonal brillant. En attendant, vous pouvez toujours vous repentir devant l’archétype de la violence naturelle. Quitte à liquider le stock d’aspirines.
Ajouté : Jeudi 11 Septembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: 7th Nemesis Website Hits: 13191
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