DEADLOCK (de) - Manifesto (2008)
Label : Lifeforce Records / Pias
Sortie du Scud : 2008
Pays : Allemagne
Genre : Dark/Death Metal Melodique et Eclectique
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 47 Mins
C’est toujours un grand plaisir de retrouver les ch’tis bavarois de DEADLOCK et encore plus d’avoir la chance d’entendre les vocalises de la très belle Sabine Weniger. Ce petit bout de fille, en plus d’avoir un fort charmant minois possède un timbre de voix qui me sied totalement. Pas celui d’une bûcheronne à la manière d’une Angela Gossow (ARCH ENEMY) ou d’une Veronica Freeman (BENEDICTUM). Johannes Prem est là pour ça. Ni celui d’une fifille diplômée du conservatoire de musique classique. Tout simplement des cordes vocales agréables, sans être exceptionnelles. Juste suffisantes pour sublimer. Mais la douce n’est pas l’unique attraction de la troupe germanique. Leur musique, savant mélange de Death contemporain et d’influences modernes aussi diverses que variées joue également en leur faveur. Tout comme leur solide expérience acquise au cours de leurs onze ans d’existence, ponctuée de quatre CD’s, dont leur petit dernier, Manifesto.
Pour l’anecdote, il est amusant de constater l’innocente similitude (qui relève du plus pur hasard) entre l’artwork de ce disque et celle du Monuments de THIS OR THE APOCALYPSE chroniquée par mes soins il y’a moins de vingt-quatre heures. D’ailleurs, en y pensant, le label est le même. Si c’est une prémonition, j’espère qu’elle s’arrête là. Et toutes les raisons sont bonnes pour penser que oui. A commencer par l’introduction. Le titre était annonciateur de mauvaises augures (« The Moribund Choir Vs. The Trumpets Of Armageddon »). Le résultat est pour le moins… surprenant. DEADLOCK nous embarque dans une intro techno faite à la presse hydraulique digne de figurer sur la compilation « Tecktonik, Vol. 666 ». Il semble écrit que Manifesto va transgresser certaines conventions. Mais avant de le prouver, les teutons offrent trois tracks colossales de rage dont une (« Slaughter’s Palace ») tirant comme il faut sur le Metalcore. Puis intervient « Deathrace » (qui elle, tire carrément sur le Deathcore !). Rien de particulier à signaler si ce n’est que cette chanson en renferme deux. Une première partie, comme souligné très Deathcore, une deuxième 100%... rap ! Aussi paradoxal que ça en a l’air, ce n’est pas une erreur. Je ne suis pas très branché scratcheries mais ça me ferais mal de comparer cette facette du morceau à « Mister Hyde ». D’autant que la composition en elle-même est très bonne. Mais quelles autres surprises nous réservent DEADLOCK. Un petit solo de saxophone sur « Fire At Will » ? Une complainte instrumentale ambiance New-Age/Cathedral sur « Manifesto » ? Une ballade popisante sur « Altruism » ? Tout ça réuni. Et même les plages plus protocolaires (« Seal Slayer », « Dying Breed » s’avèrent parfaitement parfaites dans leur genre. C’est dire si les mots « de génie » et « de maître » se battent pour qualifier le coup réalisé par le sextet.
Manifesto n’en a que faire de suivre les sentiers battus. Regroupant un panel d’inspirations aussi large qu’efficace mélangé aux rudiments du Death, ce skeud mérite bien sa note. Si c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes, c’est également avec des produits frais. Cette devise, DEADLOCK l’a comprise et appliquée ! Exceptionnel à tous points de vue puisqu’a mon humble avis, on n’est pas prêts de réentendre quelque chose de cette trempe là de si tôt.
Ajouté : Mardi 11 Novembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Deadlock Website Hits: 12237
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