DRAVEN (ch) - Mirror (2011)
Label : Fastball Music
Sortie du Scud : mars 2011
Pays : Suisse
Genre : Néo Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 39 Mins
Après tout une chronique n’engage que celui qui l’écrit… Alors en partant de ce constat de subjectivité, il faut quand même tenir compte de la sensibilité de l’acheteur potentiel, et ne pas le dégoûter d’un CD avant qu’il ne l’ai écouté…Mais il faut aussi être honnête, et se baser sur son expérience personnelle, tout en évitant l’écueil du rejet systématique et partial.
Je ne suis pas partisan du « casser pour casser », loin de là. Etant moi-même musicien, je sais combien il est difficile de composer des chansons qui tiennent la route, de trouver un label et une distro, et de réussir à subsister, la plupart du temps très modestement, tout en continuant à s’adonner à sa passion.
Mais quand un groupe se contente de proposer sur un LP quasiment onze fois non seulement la même chanson, mais aussi, à peu de choses près, la même mélodie, je ne peux pas laisser passer.
Et avec ce quatrième album des Suisses de DRAVEN, on frôle l’escroquerie totale.
De deux choses l’une, ou vous êtes immédiatement fans du premier titre, et vous êtes monomaniaques au point de ne pas supporter la moindre variation, auquel cas, ce Mirror est fait pour vous.
Ou alors, vous faites partie de la grande majorité des gens qui aiment être surpris, au moins de temps en temps, et la linéarité vous effraie au point de ranger derechef ce CD dans un carton, pour être sur que personne ne tombe dessus à l’avenir.
Croisement improbable de LINKIN PARK et EVANESCENCE, DRAVEN irrite les tympans avec une musique peu inspirée, basée sur un schéma inamovible, relativement peu agressive, voire complètement insipide. Avec des guitares qui ne sont là que pour bénéficier de l’appellation « Metal », sans trop faire peur aux voisins ou à l’ingénieur du son, un chanteur très moyen qui se contente de répéter les mêmes modulations chanson après chanson, et un rythme basique qui le confine au non sens innovateur, Mirror agace, gêne, et finit par énerver au point qu’après la troisième écoute, on ne peut déjà plus le supporter.
Je suis pourtant très ouvert d’esprit, et je peux autant m’enthousiasmer pour un groupe d’AOR aux limites de la Pop, que pour un combo de Grind Gore carrément barge. Mais là, désolé, c’est impossible.
DRAVEN nous offre là un genre de très joli paquet cadeau, avec un emballage séduisant, mais qui une fois le ruban déroulé et le papier déchiré, s’avère vide, ou presque.
Seule rescapée du naufrage collectif, la neuvième piste éponyme « Mirror », qui après une énième intro similaire aux huit précédentes, s’agite un peu, et nous offre un riff bien plombé, soutenu par un chant – une fois n’est pas coutume – vindicatif et bien grave.
Alors… Je ne critiquerai pas la démarche du groupe qui doit certainement s’y retrouver en fin de compte, mais en tant qu’amateur de musique, je n’ai rien trouvé à quoi me raccrocher, mis à part cette exception précitée, et qui loin d’être une réussite totale, se contente de surnager un tant soit peu dans le raout sonore global qui vous englue comme un baril de mélasse.
Pour la suite chers lecteurs, à vous de vous faire votre propre opinion.
Mais je vous aurais prévenus.
Ajouté : Mercredi 18 Mai 2011 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Draven Website Hits: 10372
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