Difficile d’émettre un avis sur ce mini… Ce qui saute d’abord aux oreilles c’est le mixage peu porté sur la voix dont a bénéficié THY PAIN. Les chansons ne sont pas à leur avantage, il est incommode de profiter de ce que les américains ont à nous offrir. Ce premier (et dernier ? le groupe ne semble pas donner de nouvelles de lui depuis 4 ans…) opus n’imprime aucun souvenir impérissable à la première écoute. Pourtant petit à petit, les mélodies se retiennent, leur musique fluide conquiert notre cerveau. A ma grande surprise, je me suis soudainement rendu compte que j’avais intégré les titres comme de vieux classiques !
Les chansons sont vraiment typées Death, augmentées de quelques lignes de chant clair (notamment sur « Wounded Heart ») et d’incursions mélodiques tout à fait honorables. Le chant n’est pas brutal à outrance tandis que les parties guitare restent aérées, loin du cliché du son énorme, qui en fin de compte s’avère souvent plus proche de la bouillie. More Than Suffering affirme sans prétention son accointance avec le Death.
L’opus, fort de ces 21 minutes, nous fait échapper à nos pensées pour se concentrer sur l’intelligibilité de sa musique. Il est très déroutant, car il n’a à la fois rien d’exceptionnel, mais je ne saurais pas pour autant dire ce qui manque, ce qui ne va pas. Cet album n’est pas conçu dans l’optique de charmer au premier abord, le plaisir vient en écoutant ce More Than Suffering, en découvrant progressivement l’essence de chaque titre.
Vous l’aurez compris, THY PAIN ne déclenchera certainement pas les passions, mais les 7 titres s’écoutent avec plaisir, on reste même sur sa faim. A l’évidence, les américains méritent au moins nos encouragements pour se remettre à l’ouvrage !