Voilà 5 ans que je désespérais d’une suite à Crisis, premier album du groupe… Enfin il est là, et l’attente n’a pas été vaine ! Ce nouvel opus offre un Heavy/Death très complexe, parfois difficile d’accès mais ô combien riche et impressionnant. La première partie de ce double est un fait un concept-album, qui mérite de s’y attarder assez longuement.
<i<On The Wings of Phoenix narre l’ode de Neal, humain appelé de force au royaume des morts au côté du maître de séant, Thanos. Celui-ci prépare avec son fidèle lieutenant, le Venom, la renaissance du monde car les hommes se sont trop approchés de l’immortalité, ce qui ne peut être. Ainsi Neal voit sa nature, sa conscience envahit par les sombres desseins du Venom, qui a pour mission de massacrer ces hommes voulant outrepasser les lois divines. Notre héros, perdant ses repères, ses sentiments en viendra à tuer sa femme sous l’impulsion du Venom. Finalement, cette dernière rendra la raison à Neal lors de leur rencontre au royaume des morts. L’histoire contée est chargée de métaphores, de sens cachés, et imprègne habilement un monde fantastique et futuriste d’anciennes mythologies grecques. Les paroles ne sont pas quelques mots jetés en vrac sur le papier. Musicalement parlant, On The Wings Of Phoenix est un vrai chef d’œuvre. Dès les premières mesures de « The Arrival », SYMBYOSIS nous montre sans équivoque sa grande maîtrise instrumentale : un riff de guitare très bien ficelé, accompagné d’une batterie qui très vite n’en fait qu’à sa tête, et pourtant reste cohérente tout en annonçant la couleur de la partie à venir. Franck Kobolt (multi-instrumentiste) et Corrosive Bob ont réalisé à eux deux un travail magnifique, subtil et riche. Les mélodies forment un écho très réaliste d’émotions et d’atmosphères. La présence de claviers savamment utilisés y est pour beaucoup, la batterie donnant elle le ton pour les passages plus violents de l’histoire.
Il est impossible de décrire la musique de SYMBYOSIS, tellement elle est variée… Ou alors me viennent à l’esprit une myriade de grands noms tels que CARCASS, DREAM THEATER, SYMPHONY X, STEVE VAI, DEATH et j’en passe…
L’artwork n’est pas en reste, Franck y a beaucoup travaillé, et nous livre de très beaux tableaux issus de scènes en 3D qui reflètent son imaginaire grandiose. SYMBYSOSIS n’a pas seulement sorti un nouvel album, il a inventé un monde…
La seconde galette est formée d’autres titres composés pour l’occasion, parmi les soixante dix ( !) que Franck Kobolt a crée depuis la fin de l’aventure Crisis. Si tous ces morceaux sont d’une aussi grande qualité que ceux présents sur l’album…. On retrouve également « The Quest Of The Dolphin », chanson de promo pour Crisis, qui a été réenregistrée pour l’occasion. La musique de cet album bonus évolue dans le même registre que le premier CD, avec quelques fantaisies en plus (des voix féminines, des influences encore plus étendues). Il offre avant l’intérêt de nous repaître de SYMBYOSIS après ces cinq années d’attente !