Mais qui se camoufle derrière ce masque à gaz ? I.O.S.T. se définit comme un groupe de Death Grind Schizo pour personnes ouvertes d’esprit ! Rien que çà. En construisant leur imagerie autour d’un humour assez dégoûtant et décalé, I.O.S.T. incarne une certaine idée de ce que doit être le Death/Grind : rapide, énergique et surtout inventif. Ne se prenant aucunement au sérieux, à en juger aux titres des morceaux tels que «De Rectum Profundis», «Cancer Sauna Club», «Fetal Fecal Facial», I.O.S.T. ne fait pas dans la prose.
Le sextet hexagonal ne lésine pas sur les moyens et ne chôme pas pour son premier album Greetings From Tchernobyl ! Plutôt scabreux. On découvre donc seize titres coups de poings plus trois interludes en pleine tronche, I.O.S.T. ne laisse à l’auditeur que très peu de répit, et pas une bribe d’air. Et c’est bien mieux comme çà.
On observe qu’un soin particulier est apporté aux lignes vocales, partagées entre Zombijuju monopolisé par ses grunts typiques Grind et Gwenperoratriz (la caution féminine du combo Français) s’attaquant aux parties plus Death.
V.Kalashnikov, derrière sa batterie porte bien son titre et maltraite ses fûts et autres cymbales. Un ballet de blast beats ! Quant au concerto délivré par les gratteux, on n’en attendait pas moins ! Produit par le groupe lui-même, le son est plus que convenable, ce qui pour du Grind est fort appréciable.
Mais Grind oblige, les morceaux se ressemblent énormément, une certaine difficulté se fait ainsi ressentir pour extraire un ou des titre(s) du lot. Cependant, et pour contrebalancer cet avis, l’album est pour autant cohérent et homogène. Un bon début de la part des Français d’I.O.S.T.