DYING FETUS (usa) - La Loco à Paris (06/05/07)
Autres Groupes Présents au concert : WAR FROM A HARLOTS MOUTH (de), CATTLE DECAPITATION (usa), SKINLESS (usa), SKINLESS (usa), DYING FETUS (usa)
Date du Concert : dimanche 6 mai 2007
Lieu du Concert : La locomotive (Paris, France)
Crédit Photo Ludopix.com
Ce dimanche soir 6 mai 2007, fut résolument brutal!
Je ne parle pas ici des élections, mais bien d'un concert à loco, réunissant ce qui se fait de mieux en matière de Death Brutal. Pour le coup, on a droit à 5 groupes, dont SKINLESS, CEPHALIC CARNAGE et DYING FETUS. On peut s'attendre à beaucoup de viande hâchée et de cervelle confite. Voilà mes pensées lorsque je me présente au Boulevard de Clichy à 18h10.
Et là oh miracle! Personne à l'entrée, le concert est-il déserté en raison des matchs politiques et footballistiques de ce soir? Non c'est déjà ouvert! Tranquillement je prends mes aises au balcon, sachant que la soirée sera rude. Peu de temps après, les allemands WAR FROM A HARLOTS MOUTH débutent leurs show devant une salle quasiment vide. Deux secondes, j'ai pas encore eu le temps de commander ma bière! Si leur look définitivement non-Metal (jean moules-jambes, franges dans les cheveux et tee-shirts d'une autre couleur que le noir) me font faire la grimace, je suis très vite rassuré. Confiants, ils enchaînent leurs morceaux Grind-Jazz dans la veine d'un THE DILLINGER ESCAPE PLAN, et je dois le dire, ca donne! La fosse se remplit vite et les esprits s'échauffent, car la musique est vraiment prenante, avec quelques pointes d'humour sympatiques de-ci-delà, c'est que du bonheur! WAR FROM A HARLOTS MOUTH est un groupe à suivre, car ce que j'ai entendu n'est pas digne d'une première partie, ça vaut bien mieux!
Suit le quartet nommé CATTLE DECAPITATION. L'ambiance tombe dans un Death Brutal ardu, hautement technique comme peut le faire KORUM par exemple. Des soli partout, une batterie monstrueuse, oumpf c'est dur à suivre! Difficile de s'éclater avec eux, c'est trop complexe, trop dense. Pourtant quelques aficionados présents ce soir relèvent le défi, et le chanteur reçoit des grognements d'acquiescement lors de ses interventions. Celui-ci a d'ailleurs bien bossé son jeu de scène, lançant dans les airs des glaviots, les rattrapant dans sa bouche... ou sa main lorsqu'il vise mal. A chacun sa manière d'exprimer sa rage! Quelques passages me font un peu tendre l'oreille, mais dans l'ensemble c'est trop décousu et trop riche pour découvrir un tel groupe sur scène. Il faut être chez soi, tranquillement assis dans un bon fauteuil pour apprécier ce déluge de notes et rythmes.
Première grosse venue de la soirée, les américains de SKINLESS. Très en vue avec leur dernier opus sorti il y a peu, ils ont déjà une bonne base de fans, qui les presse de montrer ce qu'ils ont dans le ventre, arborant fièrement des tee-shirts à leur effigie. Et pour cause, le groupe semble vraiment se donner à l'audience, par l'intermédiaire de Jason Keyser, leur porte-parole en titre. Celui-ci parle, remercie, encourage, et réussit sans trop de mal à manipuler les spectateurs : circle pit, marche de zombie sur un tempo lourd, il s'amuse beaucoup à regarder cette centaine de consentants s'éclater. Les slammers commencent à se jeter de la scène, un en particulier ayant apporté un masque à oxygène pour coller à l'image du dernier opus de SKINLESS. Visiblement c'était l'évènement fort de la soirée pour certains, qui ont certainement quitté la loco à la fin de ce show. L'audience s'est en effet clairsemée ensuite. Si le concert de SKINLLESS s'est déroulé devant une salle à moitié pleine, c'est une salle à moitié vide seulement qui aura le courage d'attendre DYING FETUS.
Mais avant ces réjouissances, place à CEPHALIC CARNAGE. Ils ne sont pas là pour rien, car en dehors de nous asséner leur Death barbare, on aura le privilège d'entendre deux chansons de l'album à venir Xenosapien. Que du bon en prévision! Pour ce qui est du show, je suis franchement déçu par contre. Si les musiciens apparaissent complètement déjantés et forts d'un jeu de scène Grind comme il faut, la rigueur n'est pas de mise. Beaucoup de chansons sont brouillonnes, manquent de clarté... Ou est passé la précision et la froideur chirurgicale que j'ai pu entendre sur Anomalies? Bref, je n'ai pas du être le seul à penser en ces termes, car certains sont allé chercher un peu de répit dans les fauteuils avant le final de cette soirée.
Et quel final! Si les groupes se contentaient de jouer à même la scène, dans un capharnaüm d'instruments, de câbles et d'amplis, DYING FETUS a droit à de belles conditions : une estrade pour le batteur, un place nette et des treillis noirs assortis. Et mine de rien ce changement en impose sur scène, car s'ils n'ont pas beaucoup bougé, leur prestance fait facilement écho à ce que peut représenter un SLAYER sur les planches : un roc inébranlable. Pendant 50 minutes, les américains envoient la sauce, ca va vite, très vite, et les cerveaux commencent réellement à fatiguer. Les musiciens sont impressionnants de vélocité et de justesse, le son claque vraiment, ils jouent à la perfection. Tels des guides aux destinées élevées, ils se contentent de faire leur show admirablement bien, sans vraiment s'adresser au public. « One shot, One kill », « Homicidal Retribution » et « Schematics » sont de grands moments de musique, une récompense pour les 2-300 irréductibles qui viennent de s'enfiler 5 heures de Brutal dans les oreilles. Peut-être conscient du fait que les spectateurs n'en peuvent plus, DYING FETUS ne fait pas trop durer et va d'une traite jusqu'à la fin de son spectacle, laissant agonisantes nos pauvres cervelles... Et croyez-le ou non, ce lundi je me sens dans le même état qu'un lendemain de cuite!
Ajouté : Mercredi 09 Mai 2007 Live Reporteur : Metalrom Score : Lien en relation: Dying Fetus website Hits: 31011
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