Ce Gates Of Dawn est le troisième opus des franciliens ; il a la lourde tâche de succéder à Magnus Imperium qui avait rencontré un certain succès d’estime. Cette fois FALKIRK affiche davantage d’ambitions et nous propose un album étonnamment complet. La base musicale est toujours constitué d’un Heavy millésimé 80’s avec beaucoup de passages Speed, mais le tout est enrichi par de nombreux apports qui viennent complexifier les compositions. On trouve ainsi quelques touches de piano, de clavecin, ainsi que des changements de rythme et de longs passages instrumentaux aux allures de progressif. Le groupe nous offre également notre dose de gros riffs bien aiguisés dont certains flirtent avec le Thrash. Il sera donc difficile de rester indifférent aux rythmiques nerveuses de “Shadow Realms Part 2- The Citadel” ou de “Two Of A Kind”. Le feu des guitares s’éteint le temps d’une ballade ou de passages plus calmes comme cet instrumental – pas indispensable – à la guitare sèche, qui ponctue l’album. Le retour au True Metal (“Crimson Eyes”) est moins réussi puisque qu’il n’est qu’une accumulation des clichés du genre. Ceux qui s’attarderont sur les paroles auront une nouvelle occasion de sourire devant aussi peu d’originalité.
On pourrait reprocher à FALKIRK de ratisser large, de la ballade au Thrash en passant par le progressif ; mais je pense que ce serait injuste dans la mesure où ces différents styles trouvent tous habillement leur place sur cet album qui demeure très cohérent. Par ailleurs le groupe ne se montre jamais racoleur.
L’interprétation est impeccable ; on a de nombreuses occasions de se réjouir des magnifiques solos qui surgissent ça et là. Le chant de Stéphane Fradet est à l’image de la variété des morceaux : tantôt paisible, tantôt puissant, tantôt franchement agressif.
On devine que certains titres auront une efficacité particulière en live.
FALKIRK vient de franchir une étape importante de sa carrière. Gates Of Dawn n’est certes pas une révolution, mais c’est un bon album, c’est l’essentiel.