Vingt ans que j’écoute IRON MAIDEN et jamais je ne les avais vu en concert ! Du coup, cette année, j’ai sauté sur l’occasion quand j’ai su qu’ils allaient passer nous voir. Et grand bien m’en a pris puisque c’était le Somewhere Back in Time World Tour. C’est quoi t’est-ce ? Tout simplement une tournée où la vierge de fer a décidé de ne jouer (à une exception près) que des morceaux issus des albums de ce que beaucoup de fans considèrent comme étant leur grande époque. A savoir jusqu’à Seventh Son Of A Seventh Son.
Mais commençons par le commencement. Nous avons découvert la belle LAUREN HARRIS qui débutait la soirée. Elle chante sur une musique bien Heavy et est accompagnée par des musiciens qui sont restés dans l’air préhistorique question fringues. Le bassiste était tout de cuir noir vêtu et donnait vraiment l’impression d’arriver d’une autre époque. Sympa, mais pas impérissable. La suite était assurée par AVENGED SEVENFOLD, un groupe de Metal US à tendance Metalcore. Ça dépotait un peu plus, mais le public était ce qu’il est souvent pour les premières parties : amorphe. Encore une fois, le souvenir sera vite dissipé.
Après une attente qui parue assez longue, les géants de IRON MAIDEN arrivent enfin sur scène. Tout commence par le fameux discourt de Churchill, introduction à « Aces High ». Et là, la foule commence à réagir. J’avais peur parce qu’il faut bien dire que j’avais eu l’impression de croiser mes collègues venus s’acoquiner en écoutant MAIDEN un peu plus fort que sur leur chaine Hifi. Quand je vois qu’ils ne sont pas aussi mous de la bite qu’ils le laissaient supposer au début, j’apprécie sereinement les morceaux qui s’enchainent. « Two Minutes To Midnght » suit le show, puis « The Trooper ». Ça vous rappelle rien cet ordre de chansons ? Oui, le Live After Death. Rapidement, on va avoir le droit à des chansons différentes, puisque deux albums supplémentaires inclus le show. Mais c’est bien un déferlement de classiques qui vont être joué. « Moonchild », « Rime Of The Ancient Mariner », « Heaven Can Wait », « Powerslave », beaucoup d’incontournables y passent. La seule entorse à ce retour dans la période glorieuse est « Fear Of The Dark », que les fans n’auraient pas aimés ne pas avoir. Personnellement, je serais bien resté uniquement dans le retour dans le temps pré Seventh Son Of A Seventh Son, mais ce morceau est quand même acceptable. Surtout qu’il défoule vraiment la foule. Il est d’ailleurs impressionnant de voir tout ce monde chanter en chœur sur les morceaux. Et pas seulement les paroles des refrains (ah, les « ohohoh » sur « Heaven Can Wait » font vraiment frissonner !), mais même les riffs sont repris par la foule. Enorme ! Ils ne sont pas légion les groupes de cet âge à pouvoir se vanter de faire la même chose. Ce qui est dommage c’est qu’on a seulement eu le droit à un morceau de Piece Of Mind (« The Trooper ») et très peu de Iron Maiden ou Killers (de mémoire, seulement « Iron Maiden »). Mais bon, faut pas non plus bouder son plaisir. Le show est bon, les décors sont grandioses et le groupe se donne sans compter. C’est d’ailleurs hallucinant de voir de tels papys se donner toujours autant sur scène. Steve Harris et sa « galoping bass » sont vraiment bluffant. Ce mec a pas des doigts normaux et le voir jouer (merci le gros plans des écrans sur le côté de la scène) est quelque chose à apprécier au moins une fois. On ne voit pas beaucoup Nicko, caché qu’il est derrière ces douze mille fûts. Par contre, il y a un Zébulon qui court partout sur scène. Non, ce n’est pas Bruce, mais Janick. Il est partout et bondit tout en assurant ses parties de gratte. Ce mec a peut-être des solos approximatifs, mais la scène est son domaine. Et puis, il y a bien sûr Bruce qui sait vraiment comment chauffer une salle. C’est un pro qui aime ça, et ça se voit. Il parla même un peu en français sans se contenter des traditionnels « bonsoir » et « merci ». L’effort a été apprécié.
Je ne pourrai comparer ce concert avec d’autres du groupe mais pour moi il était bon et c’est un peu un rêve de gamin qui se réalise.