TRISTWOOD est un groupe autrichien évoluant dans un Death Metal ultra brutal avec de nombreuses sonorités indus. Ce quatuor est composé de Axumis aux vocaux, Jegger aux synthés et à la guitare, de Deimon à la basse et aux samples et ne Neru également à la programmation et à la guitare, il n’y a pas de batteur, c’est Deimon qui s’occupe de programmer la boite à rythme.
Musicalement TRISTWOOD surprend dès les premières notes du premier morceau « The Delphic Doctrine » (on ne compte pas l’introduction inutile de 30 secondes qui démarre l’album !). La puissance et la folie destructrice sont présentes dans les schémas des morceaux et dans les rythmiques effrénées. En effet la batterie est programmée car il est tout simplement inhumain de tenir un tel rythme tout au long des 42 minutes que dure The Delphic Doctrine.
La voix est violente et rageuse. Les riffs, furieux et modernes sont accouplés à de nombreux samples rendant le tout très synthétique, froid et carré. Les compositions sont riches, variés, saccadées avec une véritable recherche de mélodies parmi cette violence sonore : « By The Call Of Seth... ». Et on peut dire que cela est réussi car le groupe explore un univers musical encore vierge, et parvient à se forger sa propre identité.
Tout au long des 10 titres, ça bastonne sévère, les breaks sont multiples, les samples sont recherchés et parfois décalés avec la rythmique du morceau comme sur « Pandaemonic Paradoxon ». Le tout a un coté ultra moderne, robotique, renforcé par le fait que The Delphic Doctrine a été enregistré aux fameux Hellsound Studio, et le son de l’album en ressort avec une grande qualité. Seul le son de la batterie (boite à rythme) qui est trop froid, synthétique et robotique, choque par rapport au son surpuissant des guitares.
TRISTWOOD propose une musique extrême, innovante et qui ose prendre des risques loin du conformisme de base. Le mélange de Brutal Death et de sonorité Indus peut parfois surprendre, mais on peut souligner cette démarche anticonformiste.