MALEVOLENTIA (FRA) - Contes Et Nouvelles Macabres (2005)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 25 juillet 2005
Pays : France
Genre : Black Symphonique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 44 Mins
Vous souvenez-vous de La Malédiction, grand film de Richard Donner, datant de 1976 ? et de la scène où le jeune Damien, Antéchrist en devenir, est amené innocemment à l'église par ses parents, les plans de caméra alternant entre le visage apeuré, puis effrayé, de l'enfant et la croix surplombant l'édifice religieux ? Et bien, c'est dans cette atmosphère lugubre de combat entre le Bien et le Mal, que nous replongent les chœurs de l'« Ouverture », premier morceau du premier album de MALEVOLENTIA. D'emblée, le combo évite l'écueil qui attend toute jeune formation de Black symphonique : utiliser pléthore d'orchestrations pas toujours inspirées, au pire beaucoup trop synthétiques. Ici, les arrangements sont utilisées avec parcimonie et talent.
« Les saveurs de la mort » s'ouvre sur un riff à la SETH avant que les blast beats ne s'abattent sur l'auditeur avec sans doute le gros point faible de l'album : la boîte à rythme faisant office de batterie. Cela se révèle d'autant plus gênant par la suite sur des morceaux comme « Les chérubins du sang » ou « L'ombre et la lumière ». La partie rythmique se retrouve dès lors trop souvent écrasée par ces sonorités synthétiques, au détriment de la basse qui aurait mérité d'être mise plus en avant. Dommage car les riffs eux sont lancinants ou tranchants et, de par leur structure cyclique, vous entraînent dans une spirale infernale dont il est difficile de s'extraire (« La fée verte », « Les chérubins du sang » et sa mélodie extraite de Peer Gynt, œuvre du compositeur norvégien Edvard Grieg, reprise aussi par VINTERSORG dans leur album Till Fjälls).
Si l'album s'intitule Contes et nouvelles macabres, il faut reconnaître que le nom n'est pas usurpé tant les textes (de même que l'artwork) ont été travaillés et nous renvoient à tout un univers auquel un groupe comme EROS NECROPSIQUE a su apporter ses lettres de noblesse. Le fait qu'ils soient en français et chantés distinctement apporte un charme particulier à cette galette, auquel les interventions féminines ajoutent une petite touche supplémentaire. Espérons que le groupe saura rester fidèle à la langue de Baudelaire.
Dans ce déferlement, MALEVOLENTIA propose aussi des moments d'accalmie, sur « Malleus Maleficarum » ou encore « Les chérubins du sang » qui ne font qu'accroître l'intensité émotionnelle de l'ensemble. Et que dire de « Tanz mit mir », mystérieuse instrumentale aux accents de tango tzigane. Après les contes, les nouvelles, voici l'heure de la danse macabre…
Avec l'arrivée depuis d'un batteur au sein de la formation, MALEVOLENTIA a désormais toutes les cartes en main pour s'imposer sur une scène Black symphonique où il y a beaucoup de prétendants, mais peu d'élus.
Ajouté : Lundi 28 Août 2006 Chroniqueur : Le Comte de la Crypte Score : Lien en relation: Malevolentia Website Hits: 19891
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