Cela faisait bien longtemps que la rentrée n’avait pas été si prolifique en matière de sortie de CD de Death Metal ! Et en ces mois de septembre / octobre 2006, ce sont les vieux routards de la scène qui s’y colle : INQUANTATION, UNLEASHED, NAPALM DEATH et bien sûr ceux qui nous intéresse particulièrement ici : SUFFOCATION ! Inutile de faire les présentations, SUFFOCATION est une institution dans le milieu du Death Metal.
Leur nouvel album sobrement intitulé Suffocation, est le sixième d’une discographie qui commence à être bien fournie. Il fait suite à Souls To Deny sorti il y a deux ans et qui sonnait la reformation du combo de New York. C’est la preuve que le groupe est bel et bien de retour et que cette reformation n’était pas juste pour surfer sur la vague des reformations éphémères… De plus, le groupe a décidé de s’occuper de tout : promotion, distribution, organisation des tournées… décision pour le moins courageuse !
Parmi toutes ces sorties de la rentrée, il est évident que ce nouveau SUFFOCATION est sans doute l’un des skeud les plus attendu par les amateurs de Death. Le groupe a eu et continu d’avoir une grosse influence sur la scène Death mondiale.
Musicalement, l’album est brut et massif. Il débute par une intro classique qui enchaîne sur un « Abomination Reborn » monstrueux. On a l’impression de prendre un coup de poing en pleine face : Les riffs sont énormes, il contient un solo meurtrier, le chant agressif et la batterie furieuse. On se dit que les maîtres du Death sont de retour et que l’on tient entre nos mains une galette d’un des grands prétendants au trône suprême.
Mais la suite est moins joyeuse… et par moments ce disque devient décevant : les morceaux se suivent sans l’étincelle qui va tout allumer : la furie disparaît petit à petit. Les tempos ralentissent, les riffs sont moins tranchants et les structures sont archis classiques. Ce ne sont pas « Misconceived » et « Regret » qui même s’ils apportent un petit plus, vont sauver cet album de sa monotonie. Des titres comme « Bind Torture Kill » et « The End Of Ends » sont peu inspirés et montre un manque de souffle évident. Du coup tout l’espoir mis dans les cinq premières minutes du disque, fond avec les morceaux suivants : c’est une grosse déception, aucune l’agressivité disparaît tout doucement.
Bien sûr la production est plus que correcte (malgré le fait que la basse soit toujours inexistante…) et que le son est massif et compact, les guitares sonnent graves, bien grasses, mais même si l’album ne dure qu’un peu plus d’une quarantaine de minutes, il est difficile de l’écouter d’une seule traite : ce son ultra compact et les compos ultra carrées poussent Suffocation dans la continuité de ce qu’il a déjà fait sans aucune nouveauté !