MY DYING BRIDE (uk) - A Line Of Deathless Kings (2006)
Label : Peaceville Records / Wagram
Sortie du Scud : 9 octobre 2006
Pays : Grande-Bretagne
Genre : Doom Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 61 Mins
16 ans déjà que les experts en catoptrique se penchent sur les albums de MY DYING BRIDE à la recherche d’une hypothétique source de lumière. En vain. Et ce A Line Of Deathless Kings ne dérogera pas à la règle, tant cette nouvelle œuvre du combo demeure un monument de tristesse et de mélancolie.
Les vocaux torturée d’Aaron – d’une maîtrise stupéfiante – sont le vecteur d’une longue et profonde mélopée qui s’étend sur plus d’une heure et pour laquelle la division en plusieurs titres paraît même superflue. Ce qu’il y a de particulièrement surprenant chez MDB, c’est cette symbiose parfaite qui s’impose entre la voix d’Aaron – véritable instrument à part entière – et les mélodies créées par ses acolytes. (Espérons que cette cohésion sera toujours de mise à l’avenir malgré le départ de leur batteur, Shaun, pour raisons de santé). Il en résulte neuf titres qui se suivent selon une même trame mais avec des variations subtiles et perceptibles qui empêchent l’ennui de gagner l’auditeur.
A Line Of Deathless Kings ne devrait pas surprendre les fans du groupe même si ce dernier propose un album légèrement différent de Songs Of Darkness, Words Of Light, avec une voix beaucoup plus modulée (et un quasi-abandon des grunts, à l’exception notable du final Death de « The Blood, The Wine, The Roses » qui vient clore l’album) et une partie rythmique peut-être un peu moins lourde même si le timbre particulier des guitares est toujours aussi tranchant qu’un rasoir quand il ne se fait pas plaintif et bouleversant (« L’amour Détruit »).
Les moments d’accélération à la double-pédale sont bien rares, comme sur « And I Walk With Tem », et d’ailleurs, plutôt que nous enfoncer dans les méandres de la dépression, ils donnent une envolée légère et spectrale aux compositions. Les samples et claviers, tantôt Indus (« To Remain Tombless », « One Of Beauty’s Daughters »), tantôt éthérés (« L’amour Détruit », « And I Walk With Tem », « Thy Raven Wings ») participent de cette ambiance désespérée, sans être pesante, qui se dégage des compos. MDB offre aussi des passages plus Dark sur « Love’s Intolerable Pain », « The Blood, The Wine, The Roses », mais A Line Of Deathless Kings reste d’abord et avant tout un excellent album de Doom aux multiples nuances dispensées avec délicatesse par les esthètes du Doom actuel.
Ajouté : Lundi 23 Octobre 2006 Chroniqueur : Le Comte de la Crypte Score : Lien en relation: My Dying Bride Website Hits: 14575
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