Formé en 1994 à Anchorage en Alaska, 36 CRAZYFISTS s’est attribué ce patronyme suite à un film de Jackie Chan. Suite au décès de leur premier bassiste, le quatuor décide de migrer vers Portland dans l’Oregon et font vite connaissance du groupe de Thrash SKINLAB. Ceux-ci, impressionnés par le potentiel émanant de la démo de 36 CRAZYFISTS les recommandent à leur maison de disques, la légendaire Roadrunner. Le plus dur était fait et depuis les Nord Américains y ont déjà édités deux albums avec Bitterness The Star en 2002 suivi de A Snow Capped Romance en 2004.
Le troisième album de la bande à Brock Lindow (chant), Steve Holt (guitares), Mich Whithey (basse) et T (batterie) Rest Inside The Flames est la rencontre d’hymnes énergiques modernes fourmillant d’émotions aux parties vocales oscillant entre rage cinglante et vocaux plus châtiés et faisant la part belle à l’émotivité. D’ailleurs, si l’on devait retenir quelque chose ce cet album, on mettrait en avant l’enthousiasme et l’optimisme qui transpire par tous les pores de l’opus des quatre hommes venus du grand froid. Plus positifs, certes, mais les mélodies sont elles aussi plus lourdes et plus massives que leurs précédents albums, avec plus de basse, de doubles pédales et de mosh-parts tout au long de la galette contenant onze titres. Les intentions y sont donc bonnes et louables, maintenant qu’en est-il du contenu ? 36 CRAZYFISTS propose ainsi une sorte de Fusion entre Metal, touches Hardcore accouplée à des touches de Pop insérées dans les mélodies et certaines parties vocales comme le prouvent des titres comme « Felt Through a Phone Line » ou « The Great Descent ». On se surprend même à taper du pied en entendant les titres que sont « I’ll Go Until my Heart Stops » ou « Elysium » avec l’apparition du chanteur de KILLSWITCH ENGAGE. Si l’opus démarre sur les chapeaux de roue, les titres qui s’ensuivent peine à confirmer, tel le morceau « Will Pull This in By Hand » ou « Between The Anchor And The Air ». Le tout s’avère un peu trop répétitif. Plus court dans la durée, l’album aurait sans doute été plus incisif et donc meilleur.
Production excellente et propre, exécutée par le Producteur Sal Villaneuva (THURSDAY, TAKING BACK SUNDAY), un producteur spécialisé dans les groupes de jours de semaines ! Destiné à un public traditionnellement jeune, cet ultime opus des 36 coups de poings déments pourra pour autant attirer un public plus matrilocal, car pour endormir ses beaux-parents, on pourra toujours leur mettre un petit coup de Rest Inside The Flames pour les bercer et les endormir. En conclusion, un disque calibré et fait spécialement pour un certain nombre de fans qui s’y reconnaîtront.