FATAL SMILE a galéré 7 ans avant de pouvoir sortir son premier album ; pourtant dès ce moment les choses se sont précipitées et le groupe a connu un succès relativement important. Ce second album devait donc enfoncer le clou et propulser les Suédois sur le devant de la scène. Ça risque de ne pas être suffisant.
Le style qui nous est offert sur cet album est beaucoup trop conventionnel pour attirer l’attention durablement. Les compositions sont extrêmement classiques et – ce qui est plus grave – elles ne présentent pas d’intérêt particulier. L’ensemble reste agréable avec un joli équilibre entre les mélodies et de bons riffs assez lourds, mais il sera difficile de ressortir quoi que ce soit de cette écoute. Un refrain accrocheur par-ci, un riff imposant par-là, une mélodie sympa et quelques petites trouvailles contribuent à enrichir cet album mais l’on sent bien que l’ensemble manque un peu de consistance.
En revanche on louera la variété de cet opus : tout en restant dans le registre Heavy Rock, les Suédois nous proposent des titres commerciaux reposant sur les refrains (« Neo Natural Freaks », Crash & Burn »), une alternance de gros riffs et de mélodies (« Learn – Love – Hate » ; « Common People ») et un gros Heavy bien lourd (« Quiet Chaos ») qui emprunte beaucoup à Zakk Wylde.
Neo Natural Freaks est un album très professionnel dont on sent qu’il a été élaboré avec soin. Tout d’abord les musiciens connaissent leur affaire : guitares affûtées avec sifflement d’harmoniques, batterie dynamique, chant râpeux et puissant (quelques ressemblances avec Russell Allen). L’ensemble est cohérent et fonctionne plutôt bien. La production est très soignée sans pour autant gâcher l’aspect cru du groupe. On doit ce prodige au duo Jonas Ostman (MALMSTEEN) / Stefan Glaumann (RAMMSTEIN, CLAWFINGER).