Après un premier opus oscillant entre Emo et Néo Metal, et une tournée aux côtés de groupes comme FINCH ou encore ALEXISONFIRE, FEVERISH s’est attaqué à son deuxième opus, La mort du Cygne. Le groupe semble avoir plus ou moins trouver son style.
Surfant sur la vague avec une certaine fluidité, les Grenoblois livrent un album quelque peu calibré radio. Loin de faire une musique désagréable pour nos prudes oreilles, FEVERISH n’apporte rien de vraiment nouveau. On retrouve donc sans surprise les ingrédients qui fonctionnent actuellement : une voix édulcorée et des guitares mélodieuses saupoudrées d’une batterie doucement puissante. Cependant définir ainsi FEVERISH serait très réducteur. Notons un bel effort au niveau des compositions. Les mélodies guitares sont recherchées et apportent leur lot de surprises au fil des titres. Lourdes sur « L’odyssée : Fausse Manœuvre », rappelant les QUEENS OF THE STONE AGE, dérangeantes sur « Enigmatique Epilogue » dans le genre de SONIC YOUTH, ou encore purement Emo sur « Instrumentale » ou « Post-Exil ». On distingue même une léger passage de mosh parts typiquement Hardcore sur « Magnétisme Zéro ». Les paroles en Français ne sont pas d’une profondeur vertigineuse, se rapprochant de KYO, et le timbre de voix particulièrement aigu du chanteur rend l’ensemble légèrement niais, notamment sur « Stockholm ». Quelques cris emplis de hargne redonneront cependant un peu d’énergie à ce chant sur « Monochrome » par exemple. Au milieu de tout ça, la production fait un joli travail, rendant justice à chaque instrument. Le son chaud des guitares est parfaitement retranscrit, et la batterie est judicieusement jaugé pour conféré une bonne puissante sans jamais prendre le pas sur le reste.
Au final, on a donc droit à un album juste sympa, qui séduira les jeunes adeptes de VEGASTAR ou MY CHEMICAL ROMANCE. Mais cette voix résolument trop mielleuse et le manque d’inventivité musicale ne feront pas de ce CD un indispensable.