SHAKA PONK (FRA) - Elysée Montmartre à Paris (03/06/09)
Autre Groupe Présent au concert : MATTHIEU MENDES
Date du Concert : Mercredi 3 juin 2009
Lieu du Concert : Elysée Montmartre (Paris, France)
Le nouvel album de SHAKA PONK est enfin sorti. Il est donc tout naturel d’aller voir ce que cela donne en concert. Ok, ils jouaient déjà les nouveaux morceaux depuis plus d’un an dans les salles, mais connaître les morceaux, c’est toujours mieux, non ? Et puis, le groupe a décidé de faire les choses en grand. Pour la sortie de Bad Movie Porn Trax, il s’offre l’Elysée Montmartre. Ça le fait ! Et en plus le beau temps est de la partie. Alors, que demande le peuple ? Bon, l’attente entre l’ouverture des portes et le début de la première partie est un peu longue (une heure et demi) et la chaleur dans la salle augmente sérieusement. A croire qu’ils ont mis le chauffage pour qu’on consomme encore plus. C’est ce que ce sont des malins. Tiens, après une trop longue attente, les lumières s’éteignent. Ça va commencer.
MATTHIEU MENDES arrive. Quand j’ai découvert qu’il serait en première partie, j’étais ravi. Le contact avait dû passer l’année dernière avec le groupe quand il jouait dans BOOMSHEK, le groupe qu’il tenait avec son frère. Là, c’est en solo qu’il revient. Mais où est passée sa guitare électrique ? Il s’assoit sur un tabouret et prend une guitare électro acoustique. Et il y a un gars (désolé, j’ai oublié son prénom), qui se mets derrière, je cite, les « trucs en bois », deux fûts en bois qui ressemblent à un début de batterie sans en être un, et avec un son qui diffère… normal. Donc, c’est de l’acoustique. Pourquoi pas, me direz-vous. Seulement, le changement est aussi dans la langue. MENDES chantait avant en français, il s’est mis à l’anglais. Je n’ai rien contre, mais quand on apprécie un artiste d’une certaine manière, on n’aime pas forcément le voir changer aussi radicalement. Par contre, comme le disait une amie présente avec moi, il a toujours une « putain de voix ». J’adhère toujours autant. Et puis, il n’est nullement impressionné par la salle. Il peut jouer tout seul sans se démonter (un peu comme je l’avais vu faire en première partie de CALLOGERO à jouer tout seul « Mon Ange » devant cinq milles personnes). Il dompte la scène d’une bien belle manière. Mais voilà que l’heure arrive de céder la place à SHAKA PONK.
Le groupe entame son set par une petit intro, mais qui met tout de suite le monde dans l’ambiance. La tension monte doucement, de plus en plus pour attaquer par le premier morceau, « Twisted Mind ». Et là, ceux qui ont eu la bonne idée de venir dans la fosse en tongs ont dû le regretter amèrement. Surtout que ça enchaine par un « Te Gusta Me » endiablé. Les choses sont posées en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Le groupe prend ses marques sans problèmes sur cette scène et captive l’attention du public. Et ce n’est pas le « Hell’O » qui suit qui me contredira. Goz sur son écran est toujours le bienvenu pour chanter avec tout le monde, même si les facéties de Frah ont tendance à l’occulter un peu, il est vrai. Le set se compose d’anciens comme de nouveaux morceaux et « Eh là Mala Lama Laïco » est toujours aussi bon pour gueuler au groupe qu’on le soutient. Mais, il faut quand même dire que la part est faite belle pour les nouveaux morceaux. On aura bien entendu droit au single « How Will Kill Stars » qui est vraiment énorme. Et j’ai été agréablement surpris de voir le groupe jouer « Sum’ Luv’ » en concert. Ce morceau est long et donc ambitieux pour le live. Mais quand Frah se colle derrière l’écran pour ne faire qu’un avec les films projetés, c’est une nouvelle dimension que prennent ces films du groupe. Les souffles qu’il crache pour marquer son propos confirment que le groupe est vraiment chez lui sur scène et que son show est très bien pensé. Quelques surprises vont venir quand même parsemer le concert. La première est la reprise de DE LA SOUL, « Ring Ring Ring (Hey Hey Ha) » (de l’album De La Soul Is Dead) dans une version un peu plus remuante, dirons-nous. Je ne sais pas si le jeune public présent connaissait ce morceau, mais pour les plus anciens, c’est un pur plaisir de voir que le groupe sait aussi se rappeler de sa jeunesse et continue à mélanger les genres pour une meilleure ouverture d’esprit (pour ceux qui ne connaissent pas, DE LA SOUL est un groupe de Rap). La seconde est la bataille qui a eu lieu entre Goz et Ion juste à l’ouverture du premier rappel. Goz, sur son écran, montrait qu’il savait lui aussi jouer de la batterie. Ion lui répondait aussitôt. Un passage vraiment super intéressant. Déjà parce qu’on voit Ion jouer en dehors des morceaux et donc utiliser une plus grande partie de son jeu et puis tout simplement parce que c’est le genre de moment que le public adore. « Body Cult », qui intervient juste après, n’aura plus le droit à sa vidéo d’ouverture, qui pourtant était bien sympa. Mais c’est qu’une fois qu’on l’a déjà vue, la surprise n’est plus présente et elle avait moins d’impact. Le second rappel ne verra que « Spit ». Mais ce morceau est tellement indispensable dans un concert de SHAKA PONK qu’il suffit à ce rappel.
C’est rincé mais heureux que je sors de la salle de concert. Je me fais quand même la remarque que la mode de la taille basse a encore de bons jours devant elle avec des défenseurs comme Frah (vous vous souvenez du rôle tenu par Christian Clavier dans Les Bronzés et de son super maillot de bain ?). Je me dis aussi que je suis trop vieux pour aller encore dans la fosse au milieu de petits jeunes plein d’énergie sous le coude. M’enfin, c’est aussi ce que je m’étais dis la dernière fois, et la fois d’avant encore. Après, l’âge faisant, je récupère juste moins vite, mais je m’en remettrais et ne manquerai pas d’être encore devant la prochaine fois que je verrai le groupe. Rapidement, j’espère.
Et longue vie à Goz !
Ajouté : Mercredi 10 Juin 2009 Live Reporteur : Wong Li Score : Lien en relation: Shaka Ponk website Hits: 28551
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