D’après une conception médiévale empreinte de mysticisme, le carré, figure géométrique la plus parfaite, après le cercle, exprime le terrestre (le cercle lui symbolisant le céleste). C’est cette étrange impression qui se dégage de ces quatre titres – comme les quatre côtés d’un carré – qui constituent ce Tear v2.0, deuxième démo des Girondins de WITHDRAWN. Tear v2.0 n’est pourtant qu’une autoprod mais dont la maturité est étonnante. Derrière un titre faussement Electro Indus se cachent quatre morceaux de Death, tantôt brutal, tantôt technique, mais compacts, sans digression inutile. La production relève encore de l’amateurisme mais le potentiel est là : on ne saurait d’ailleurs pas leur reprocher ces quelques défauts au niveau de la production, car elle valoriserait presque l’auditeur, lui donnant le sentiment de découvrir un groupe qui a les moyens d’aller loin.
L’album débute par un « Dance Of The Worm » furieux où batterie déchaînée (avec ici ou là des tintements de cymbale jouissifs) et riffs haletants se disputent la suprématie. « The Great Worshipped New Soul » se veut plus Heavy, plus lourd, avec des passages à la IMMORTAL. L’attente fut longue – 2 ans – pour trouver Ben, le guitariste actuel, mais cela valait le coup. C’est bien simple : si l’on s’attarde aux riffs (sans oublier les solos hallucinés) et à la batterie de Julien (et dire que, d’après leur bio, celui-ci s’est mis derrière les fûts par nécessité), on serait presque tenté de dire qu’il existe déjà un son WITHDRAWN, qui attend une meilleure prod pour éclore. Sur « Chosen Translation », les samples à la « Tears Down The Walls » version ARCH ENEMY, puis les chœurs, font mouche et apportent un plus indéniable. La basse du chanteur Chris, que l’on entend enfin, renforce la cohésion de l’ensemble. Le Black/Death de « Synthetic Crown » est de la même trempe : que dire de plus ?
Alors, 22 minutes, c’est court, mais c’est efficace et rien ne vous empêche d’écouter Tear v2.0 en boucle… c’est même conseillé.