WÜRM, groupe parisien né en 2002 propose une fusion intéressante entre Metal et électro. Ce quintette déjà responsable d’une démo très bien accueillie en 2003, sort son premier album, Infinite Faces. Le concept derrière tout ça rappellera étrangement les errances sonores d’un FEAR FACTORY, puisqu’il s’agit de la confrontation humain/machines, si chère au cœur de Burton C. Bell et consort. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fonctionne.
Attention, WÜRM n’est pas qu’un clone, quoique cela cadrerait bien avec l’ambiance. Ils ont leur propre personnalité qu’ils dévellopent à loisir ici dans un format long. On trouve de tout le long de ces 11 titres. De l’électro bien sur, du Metal évidemment, de la pop, du hard core, du néo… Mais point de bouillie ici, ou de pudding mal réussi, car le tout est diablement homogène. En fait, ils me rappellent dans leur démarche un PROTON BURST ou un SPINA, des groupes très aventureux mélangeant allègrement les genres sans jamais se planter. Le son est plus que correct, voire même bon, les compos tiennent la route et proposent un bien étrange voyage. La voix du chanteur couvre plusieurs registres, la rythmique est béton (vaut mieux pour ce style d’ailleurs !), l’électronique n’est pas qu’un gimmick, mais une partie indispensable d’un ensemble. Ca donne tour à tour envie de gueuler, chanter, rêver, danser, en gros, un album qui s’écoute plus qu’il ne s’entend. Des titres peut être ? Sans rentrer trop dans le détail, je recommande à la volée « Dummies » et sa pêche barrée communicative, « Countdown To Release » et son côté early Depeche Mode/NIN, « Geek Basher » et son intro très « T-1000 » du trop fameux Remanufacture de FEAR FACTORY, ou bien « Back Off » au feeling hard-core très en rapport avec son titre.
En somme, un excellent groupe qui pratique une musique relativement novatrice, assez originale, et qui fait la nique à bien des groupes reconnus au niveau international. Jugement sans aucun chauvinisme déplacé.