Après un Recipe For Disaster bourré de qualités, nous étions impatients de découvrir le nouvel opus des New Yorkais. Hélas ce qui était vrai sur l’album précédent ne l’est plus maintenant.
Certes, on retrouve ce Hard Rock nerveux et massif, dénué d’artifice et fortement teinté de Rock sudiste. Certes, les riffs et le chant sont familiers, la production – bien qu’ayant évolué – conserve son aspect dépouillé. Mais on ne retrouve pas la pertinence qui faisait de BRAND NEW SIN un espoir. Le groupe nous balance ses mélodies, nous assène ses riffs avec la même fougue qu’avant, mais le résultat n’est plus du tout concluant. Les mélodies sont beaucoup moins intéressantes qu’auparavant et elles semblent avoir perdu leur feeling ; on a beau se passer l’album en boucle, on ne trouve pas l’équivalent de « Wyoming ». Les riffs ne sont plus aussi convaincants ; on y croit sur « The Proposition » mais cela ne dure pas bien longtemps et, là encore, difficile de tenir la comparaison avec « Black And Blue » ou « Dead Man Walking », deux des bombes de l’album précédent.
Tequila n’est pas un mauvais album, il pourra plaire aux amateurs de Hard Rock sudiste mais il ne présente pas d’intérêt particulier. Sans doute peut-on sortir « Old » du lot, avec un rythme soutenu et un jeu de guitare qui rappelle un peu Zakk Wylde (avec un son différent, plus poussiéreux).
En 2005 BRAND NEW SIN créait la surprise alors que nous pensions écouter un groupe sans intérêt. En 2006, les New Yorkais rentrent dans le rang et ne transforment pas l’essai.