Je ne sais pas vous, mais moi j’avais fini par y croire. Avec son groupe FORTY DEUCE et même avec son dernier album solo, j’avais fini par croire que Richie Kotzen était capable de sortir de bonnes chansons. J’avais oublié un peu vite qu’il avait réussi à couler MR. BIG et POISON, tout seul, comme un grand. J’avais aussi oublié ces digressions vers le Jazz et son incartade peu concluante vers le Blues.
Into The Black est un retour au Rock mou, au Blues dont on se fout, aux chansons mièvres et inintéressantes, aux clichés accumulés avec tant de soin que l’on croit visiter le musée des inepties.
Cela commençait plutôt pas mal avec « You Can’t Save Me » et ses airs de KINGDOME COME, même si le refrain n’était clairement pas au niveau. L’influence commune vient certainement de LED ZEPPELIN et, plus généralement du Rock des 70’s. Il s’agit d’un fil conducteur sur l’album – et même sur la discographie de Kotzen. Cela nous offre de bons passages comme sur « Fear » (en dépit des « hou-ou-hou » du refrain) et, bien sûr, de bons solos. Mais à côté de ça, il va falloir en bouffer de la sucrerie indigeste !
La production, assurée par Richie Kotzen lui-même, est impeccable. On sent que le bonhomme a soigné son travail et l’on ne peut faire aucun reproche sur la forme. On vante souvent (et à juste titre) ses qualités de musicien, mais il ne faut pas oublier qu’il est devenu un très bon chanteur. Faute de puissance, il compense avec de l’émotion et une chaleur particulière.
Into The Black, un album qu’il vous faut… si vous êtes dans le coma.