FROST (uk) - Milliontown (2006)
Label : Inside Out Records
Sortie du Scud : 18 juillet 2006
Pays : Angleterre
Genre : Progressif
Type : Album
Playtime : 6 Titres - 37 Mins
Déjà FROST n'est plus... A l'heure où vous lisez cette chronique, son principal instigateur a décidé d'abandonner son projet, selon une source non officielle tout du moins. Ce mystérieux personnage s'appelle Jem Godfrey, claviériste de son métier. Inconnu au bataillon? Non pas tant que, ça, il avait jusqu'à présent été un acteur de l'ombre, un de ses compositeurs anonymes qui sont les véritables auteurs d'immenses succès parfois. Ainsi il a entre autre travaillé pour ATOMIC KITTEN. Il décide alors de revenir à ses amours progressives. Il contacte John Mitchell d'ARENA, qui ne tardera pas à le rejoindre accompagné du bassiste du groupe, John Jowitt.
A la vue de la pochette de Milliontown, on se demande déjà sur quoi l'on va bien pouvoir tomber. Une cabine téléphonique, seule dans la nuit, abritant un pov' gars tout seul... C'est minimaliste! La musique ne l'est pas en revanche! Tout démarre pour le mieux, avec un "Hyperventilate" qui se déploie doucement. L'introduction fait apparaître un thème principal au piano, qui sera par la suite décliné sur les autres instruments, mis en valeur dans une parfaite chanson de Prog'. L'ensemble est tellement massif, cohérent et complexe qu'on ne remarque pas tout de suite que c'est un instrumental! Le chant ne vient qu’à partir de "No Me No You". Et là c'est la cata...
Tout d'abord les tempos se ralentissent, les instruments quittent le devant de la scène et des sons synthétiques et alambiqués viennent démolir la si belle ambiance créée auparavant. Telle une descente aux enfers, les chansons sont de moins en moins bonnes, et de plus en plus longues! Les accointances pop insipides de Jem ont raison de son orientation progressive. Ainsi "The Other Me" semble inspirée d'un générique de fin d’un film pour ados. Et là l'agacement se transforme en calvaire. Les mélodies sont complètement prévisibles, et on croirait que le sieur a repris certaines de ses compositions qu'il n'avait réussi à vendre aux WORLDS APART à l'époque. Ouf, "Black Light Machine" remonte un peu le niveau, histoire de nous préparer au pire. Oui nous sommes déjà à la dernière chanson : 26 minutes. Si vous avez déjà envie de vous tirer une balle, jeter le CD hors de la platine, vous allez tâcher votre moquette. Car je vous assure, ça n’est en rien un "Change Of Seasons", loin de là. Quoique correcte la chanson est beaucoup, beaucoup trop longue.
En résumé, FROST nous livre son premier (et certainement dernier) opus, qui est très disproportionné. A côté de l'excellence de d'"Hyperventilate", on a droit à des titres pop pré-gerbés, et un titre à rallonge ponctué de petits piou-pious qui sifflent et autres joyeusetés naïves. Ce qui reste constant c'est la platitude de la voix de Jem GodFrey et l'absence totale d'âme, on ne ressent rien. Mais la musique se tient dans l’ensemble...
Ajouté : Mardi 19 Décembre 2006 Chroniqueur : Metalrom Score : Lien en relation: Frost Website Hits: 12353
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