GOTTHARD (ch) - La Maroquinerie à Paris (29/11/09)
Groupe Présent au concert : GOTTHARD (ch)
Date du Concert : dimanche 29 novembre 2009
Lieu du Concert : La Maroquinerie (Paris, France)
On n'arrête plus GOTTHARD. Après une tournée allemande en tête d'affiche, reléguant EUROPE au rang de première partie de luxe, et en attendant une nouvelle série de concerts en France en compagnie de DEEP PURPLE, les suisses ont décidé de s'offrir une petite halte parisienne. C'est ainsi une Maroquinerie à guichets fermés qui accueille ce soir 500 fans survoltés, que la chaleur presque intenable de cette petite salle en sous-sol n'a pas découragés. Une fosse ridiculement petite, des escaliers et des poteaux un peu partout, et un agencement improbable font à première vue de cet endroit de second choix une étape dispensable pour un concert Metal...
Qu'importe, ce public avide et impatient, à la moyenne d'âge plutôt élevée, et largement composé de femmes, jeunes et moins jeunes, ne cache pas son bonheur au moment où le sextet investit les planches parisienne en tout simplicité, à 19h30 tapantes... dimanche soir oblige. C'est « Unspoken Words » qui lance les hostilités, et d'emblée on sent le set rôdé, une aisance certaine entre ces musiciens qui acceptent volontiers la main-mise de Steve Lee sur le jeu de scène du groupe. Ce dernier, qui a avant même sa première note tout le public dans sa poche, est un frontman remarquable, pourvu qu'on ne s'arrête pas au cinoche commun à ce genre d'entertainer un poil narcissique... Le début du show est tonitruant, « Gone Too Far » de Domino Effect et le très Fm « Top Of The World » issu de Human Zoo, mettent littéralement l'assistance en ébullition. Notons un décor minimaliste, pas de backdrop, des lights softs et sobres (sauf le strombo sur « Right From Wrong », insupportable), et un son difficile à évaluer compte tenu de la disposition de la salle, mais certainement assez bon pour contenter la foule en quasi-délire...
L'activité de GOTTHARD ces derniers mois n'a rien d'improvisée, elle fait en effet suite à la sortie de Need To Believe, un énième album assez réussi, dont nous n'aurons pas moins de sept extraits ce soir. Parmi les plus énergiques, « I Know, You Know » ou « Need To Believe » ne souffrent pas de leur transposition à la scène, au contraire du pourtant excellent « Right From Wrong » qui perd en puissance, notamment sur le couplet, ou le mollasson « Unconditionnal Faith ». Entre temps, nos helvètes ont envoyé le classique « Hush », sur lequel le public ne se fait pas prier pour participer. Et de participation il en sera encore question au milieu du set, lorsque Léo Léoni annonce la session acoustique, dont le menu est choisi par les fans. Et conformément aux consignes laissées sur leur site officiel, les très attentifs fans français ont écrit sur papier, banderole ou drapeau les titres qu'ils aimeraient entendre. Bonne idée, mais ce sont encore les morceaux les plus populaires qui sont choisis, avec donc des interprétations acoustiques mais prévisibles de « Let It Be », « Heaven » et « Angel » qui ponctuent cet intermède. Ne décourageons pas toutefois ce genre d'initiative, qui, sous ses airs de coup de pub, rapproche le groupe de son public, qui ne boude pas son plaisir.
Les lumières se ré éteignent et c'est l'intro de « Shangri La » qui retentit, nouveau brûlot de Need To Believe. Steve Lee est en grande forme, son interaction avec les premiers rangs est sans fin, et si on peut avoir des doutes sur l'origine de sa tignasse soudainement redevenue abondante, la sincérité de sa prestation, elle, n'est pas feinte. Plus discrets, Freddy et Marc font le boulot, mais n'ont rien à envier à leurs collègues à l'applaudimètre. On n'aura que très peu vu Nicolo et Hena, très effacés, le premier n'ayant pas droit à son solo cette fois... Le combo se donne à fond, ça transpire et ça sourit, et malgré les réserves qu'on peut avoir sur l'image un poil énervante de ce groupe hard mais pas trop, il faut avouer que c'est du tout bon ce soir. « All We Are », « I Don't Mind » et « Make My Day » épuisent les fans amassés sur le bord de la scène, aussi bien que ceux qui, tout là-bas, ne voient rien derrière le pilier, mais sont heureux quand-même !
Le très efficace « The Oscar Goes To You » et le méga-tube « Lift You Up » emballent la Maroquinerie juste avant les rappels, réclamés avec une rare énergie par ces centaines d'amateurs conquis. Steve revient avec « un truc dur dans le pantalon », et en sort sous des éclats de rire à peine forcés son harmonica, qui accompagne traditionnellement « Sister Moon », un classique quasi indispensable qu'il est bon de réentendre. Le sentiment général pourrait alors se résumer à « On est bien avec vous les gars, il faut chaud, on a mal, mais on est bien ». Hélas « Anytime Anywhere » vient conclure (du moins le croit-on alors) un set sans faute, dans la droite lignée des prestations de GOTTHARD au Trabendo puis au Nouveau Casino en 2005 et 2007. Le public acclame une dernière fois ses idoles, qui décident de lui offrir un bonus imprévu, « Mighty Queen » qui clôt avec brio et énergie un concert brillant.
Ajouté : Vendredi 04 Décembre 2009 Live Reporteur : JB Score : Lien en relation: Gotthard website Hits: 18712
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