L’ancien chanteur de NIGHT RANGER revient avec un second album solo qui risque de laisser autant de traces que le précédent. Bon je gâche un peu le suspens, mais autant le dire tout de suite, ce n’est pas fantastique.
Kelly Keagy fait preuve d’un savoir faire évident et il nous offre des mélodies plutôt agréables, dont certaines ont été écrites par son comparse, le prolixe Jim Peterick (ex-SURVIVOR, PRIDE OF LIONS). Pour continuer sur les guests, sachez qu’on trouve aussi Michaël Lardie (GREAT WHITE, NIGHT RANGER), Reb Beach (WINGER, WHITESNAKE) et Tommy Denander (RADIOACTIVE). Cet album est donc très pro et l’on fait le tour de l’AOR sans avoir de reproche majeur à faire. Si ce n’est qu’il manque l’essentiel : l’intérêt !
On s’avale cet album sans y prêter attention et lorsque l’écoute se termine, on est bien incapable d’en retenir quelque chose. Oui, il y a d’agréables mélodies, oui certains solos valent le coup, oui tout ceci est bien conçu, mais on a déjà entendu tout cela si souvent ! Eh puis, on ne pourra pas pardonner une certaine naïveté qui fait peine à entendre : la mélodie de « When Nobody’s Looking », par exemple, est à pleurer. L’interprétation de Kelly Keagy elle-même n’est pas exempte de critiques. Ainsi on pourra reprocher à la production d’avoir privé de relief le chant ; pas de réverbe, peu de contre-chant, tout ceci manque sérieusement d’ampleur. L’objectif était certainement de donner un aspect live à l’ensemble, au lieu de ça on a parfois l’impression qu’un type chante sur une bande de karaoké !
On pourra tout de même sortir quelques titres du lot, dont « I’m Alive » avec sa mélodie agréable et son entrain.