Il y a quelques temps, il m’était donné de chroniquer la démo du groupe français WITHDRAWN, intitulé Tear v2.0 et voilà qu’à nouveau je me retrouve à faire la review de la démo éponyme d’un groupe belge, ayant pour titre Versus 2.0. C’est là qu’on réalise que les temps ont changé, qu’une révolution technologique s’est bien produite : il y a dix ans seulement, je doute qu’une formation aurait eu l’idée de s’appeler ainsi… Arrêtons là cette analyse étymologique et sociétale de haute volée pour nous concentrer sur la musique.
Les trois morceaux présents sur cette galette proposent un Death technique solide, plus lourd que véloce, plus schizophrène que torturé – faut-il y voir l’expression de la dualité des deux compositeurs principaux, Olivier et… Olivier ? – avec des structures intéressantes et un rythme particulièrement haché : c’est dire que la partie rythmique est mise à rude épreuve ; la présence de Gert Monden (IN QUEST) derrière les fûts pour l’occasion n’était donc pas superflue. Mais, avec seulement trois titres, nous sommes amenés à nous poser un certain nombre de questions : quid de l’avenir de VERSUS 2.0 du fait de l’absence de line-up stabilisé (car, outre Gert Monden, le groupe a eu recours aux services d’Adrien Gustin (PESTIFER, SALMONELLOSE) comme bassiste de session) ? Que faut-il déduire par ailleurs de cette impression de monolithe granitique qui se dégage des trois compositions : faut-il déjà y voir une identité musicale affirmée ou l’expression d’une trop grande linéarité ? Il est encore trop tôt pour en juger, mais ce Versus 2.0 mérite tout de même qu’on y jette une oreille.