Pour ceux qui, comme moi, ne connaissaient pas WORMACHINE, il faut quand même savoir que ce groupe français existe depuis quelques années déjà et possède dans son escarcelle de quoi en rendre jaloux plus d’un : présence sur des compilations, sur des samplers, et aussi quatre démos (dont une gratuite tirée à 6000 exemplaires) plus un alboum. Rien que ça ? Eh ouais, ces trois gars-là ne sont pas les premiers venus sur la scène. Bah alors, comment se fait-il qu’on ne les entende pas plus ? Sais pas. Pourtant, il y a de la matière à ce qu’ils soient diffusés et même sur les supports médiatiques à plus grande influence (si, si, vous verrez par la suite).
Parce qu’il s’il y a bien une chose que WORMACHINE propose, c’est le mélange. Un mélange des genres, un mélange des sons pour une plus grande ouverture d’esprit musical. De fait, cela donne un disque aux influences et aux consonances si multiples qu’il est difficile de les appréhender toutes en une seule fois. On s’attend à trouver du Metal Indus et on a des petites fleurs façon Petite maison dans la prairie. On attend un truc de baba cool déchiré et on se prend un gros riff cinglant dans la tronche. Donc, plusieurs écoutes sont nécessaires pour prendre le temps de rentrer dans l’univers de PiR, Khoudj et Néon. Oui, ces gars-là ne sont que trois pour faire une musique riche et bien dosée.
Dés l’entrée dans l’album et « Addicted To Nothing », on se prend un petit sample à la flûte genre Pan qui gambade dans les prés à la recherche de la prochaine à tirer, pour nous amener sur un riff bien rock qui laisse des marques. Et puis, c’est la basse qui fait son show sur un morceau comme « In The Good Mood ». Tiens, on remarque que le chant est en anglais, avec un accent franchouillard ! Ah non, ils chantent aussi en français. « J’divague », « Clair Obscur », Loco » et « Mekanik » sont dans la langue de Molière. On sent que PiR est plus à l’aise pour chanter en anglais, qu’il le sent mieux, mais un chtit travail sur l’accent et ça donnerait quelque chose de vraiment très sympa. Surtout qu’il a la voix pour que ça sonne bien. Une voix granuleuse, puissante, sans être inaudible et stridente.
Les titres s’enchaînent donc sans jamais se ressembler. « Another Song », qui est un titre qui pulse se retrouve à côté d’un « Green », beaucoup plus planant. On notera aussi la présence de Miss Z de PUNISH YOURSELF sur « Born To Die », qui est un titre qui doit dépoter en concert.
Dans l’ensemble, l’album m’a convaincu. Je trouve qu’il manque encore un petit rien pour que cela sonne vraiment très bien. Un petit quelque chose qui fasse réellement décoller les morceaux pour les amener vers des sommets. Mais, vu le talent dont ils font preuve, je suis persuadé que c’est quelque chose qu’ils arriveront à atteindre. Et puis, je pense que WORMACHINE est un groupe qu’il faut impérativement voir en concert. Une très forte impression.