Oyez, oyez. En l’année de grâce 2007, Cyclone Empire décide de rééditer le premier album du groupe SOLSTICE, j’ai nommé Lamentations. Les autres albums, Halcyon et New Dark Age, seront aussi de la partie (mais dans d’autres chroniques à venir). Néanmoins, contentons-nous de nous attarder sur ce premier opus de ce groupe de Doom Metal épique d’outre Manche.
Une chose marque dés les premières notes : le son. Il est lourd, pesant, grave, presque oppressant. Les guitares occupent la première place s’attribuent toute l’atmosphère. D’ailleurs, puisqu’il est question d’atmosphère, elles arrivent à créer une chape suffocante et écrasante qui appuie sur nos poumons, nous laissant peu de place pour respirer sans mal. Ça gratouille quand l’air rentre et ça chatouille quand ça ressort. Pourtant, la mélodie est bel et bien présente tout au long des morceaux. Des mélodies souvent empreintes de nostalgie profonde et de sentiments de tristesse. D’un autre côté, on n’écoute pas CHANTAL GOYA là !
On pourrait se dire, en voilà un beau tableau ! Oui, on pourrait. Seulement, il y a la voix. La voix de Simon Matravers qui, si elle n’est pas désagréable, nous plonge souvent dans l’ennui. Malgré les variations qu’elle nous offre, le tout reste toujours plat, sans véritable saveur. Les lignes de chant ne sont pas vraiment reconnaissables et on tourne en rond, avec l’impression de se perdre, d’écouter toujours le même morceau. Il faut dire que les guitares en font déjà tellement qu’une nouvelle mélodie par-dessus alourdie l’ensemble de manière inutile. On se réveille durant quelques secondes quand il pousse un hurlement tant attendu, un truc qui fasse moins monotone. Seulement, cela ne dure vraiment que quelques secondes. Dommage. Et pourtant, quel potentiel on sent derrière tout ce magma confus. Quelle déception de voir ce potentiel gâché.
Un morceau m’a quand même fait sortir de ma torpeur : « Ragnarok ». Bon, pas de chance, c’est un instrumental, mais qui pose vraiment l’ambiance comme aurait pu le faire tout le reste de l’album si le groupe n’avait pas été si gourmand à vouloir en faire un peu trop.