KAIPA (se) - Angling Feelings (2007)
Label : InsideOut Music / Wagram
Sortie du Scud : 21 mai 2007
Pays : Suède
Genre : Rock Progressif
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 64 Mins
Je l’avoue humblement, je ne suis pas un fin connaisseur des albums des années 70 et de leurs délires musicaux enfumés. J’ai bien jeté une oreille vers des SWEET SMOKE ou autres bizarreries de temps en temps, mais c’est à peu près tout. Donc, exit pour ma part les comparaisons à tel ou tel groupe. Tout ce que je peux dire sur le sujet est que le dernier album de KAIPA, Angling Feelings, fait plus que lorgner du côté de cette époque où psychédélisme et musique faisaient bon ménage, le gros son et la production actuels en prime.
Dés les premières notes, on sait que l’univers dans lequel on va rentrer sera autant Metal qu’il y a du punk dans MON CÔTÉ PUNK : absolument pas du tout. Pour autant, la musique ne laisse pas le temps de réfléchir et nous entraîne dans le monde de Hans Lundin. Un monde lyrique, décalé, enjoué, complexe et pourtant entraînant. Les rythmes alambiqués, à la limite parfois de l’ésotérisme musical, swingue pourtant et offrent plusieurs niveaux d’accessibilité et de compréhension. Ainsi, le musicien chevronné s’y retrouvera autant que le simple auditeur curieux et avide.
Et avide, il faut l’être pour attaquer l’album. En effet, près de trente minutes sont déjà prises par les trois premiers morceaux ! Et ils portent l’album à eux tout seul. « The Fleeting Existence Of Time » est un bijou d’inventivité, varié, tout en gardant un riff récurent pour ne pas trop se perdre dans des méandres obscurs. Il dure un peu plus de douze minutes et passe néanmoins comme une lettre dans la bouche d’un chien. Le côté festif des morceaux tient beaucoup aux influences folks qui les parcourent.
Les musiciens sont de vrais tueurs. C’est vrai qu’ils en mettent partout, mais ils ne font pas cela comme des enfants jouant à la peinture. C’est propre, juste surnuméraire. Et on a l’impression que Hans Lundin a autant de mains pour jouer aux claviers que Mario Duplantier de GOJIRA a de pieds derrière sa batterie : beaucoup trop pour un humain normal.
Si je devais résumer l’album en un seul mot, j’en prendrai trois : délirant, extraterrestre, sublime.
Ajouté : Mardi 26 Juin 2007 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Kaipa Website Hits: 12103
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