Après quelques années d’absence studio (car scéniquement présent un peu partout), le groupe américain CAGE est de retour avec Hell Destroyer. D’entrée ce titre annonce le style et le thème de l’album, concept basé sur certains passages de la Bible et tournant autour de l’invasion de la Terre par les Forces du Mal. Rien de bien inquiétant jusque là…
D’autant que le début du disque est très efficace, ici point de concession ou de poésie, on parle bien de Heavy Metal tranchant aux frontières du Thrash, aux médiators aiguisés comme des lames de rasoir, c’est le Metal du Painkiller de JUDAS PRIEST ou du Jaws Of Death de PRIMAL FEAR. A bien y réfléchir, la pochette du disque et son héros en acier présentent quelques similitudes avec celle du PRIEST de 1990. Mais jusqu’ici tout va bien (bis)…
Là où cela devient risible en revanche, c’est pour les titres des chansons : « I Am The King », « Born In Blood », « From Death To Legend », « Fire And Metal », « Metal Devil », … le stéréotype a ses limites, que même MANOWAR et HAMMERFALL n’arrivent pas à atteindre ! Alors nul doute que le Metal de CAGE doit bien donner en live, mais 75 minutes à entendre un chanteur (Sean Peck) singer Rob Halford, des guitaristes pomper les plans de Jon Schaffer (ICED EARTH) et un batteur user et user de la double grosse caisse, on frôle l’overdose !!!
Sans compter que finalement, l’album tourne vite en rond, il manque cruellement de titres marquants. Le son est certes excellent et hyper puissant, mais est-ce suffisant pour un groupe qui sort son quatrième opus (après Unveiled, Astrology et Darker Than Black) ? Non, 100 fois non. Si vous voulez un disque pour définitivement être écœuré du Heavy Metal et vous jeter dans les bras du R’n’B de pacotille de M6, jetez vous sur Hell Destroyer, il est fait pour ça.