Qu’est-ce que STRIBORG a comme particularité si ce n’est de venir de l’autre bout du monde, d’Australie et plus précisément de Tasmanie ? Et bien ce One-man-band de Sin Nanna (tous les instruments donc) est hyper productif et le nom de son groupe commence à raisonner au-delà du fin fonds des terribles forets obscures.
Il faut dire qu’en environ trois ans, le gobelin maléfique a sorti pas moins de 8 albums, 2 splits (un avec XASTHUR, l’autre avec SCURSHAHOR) et une compile de vielles démos. Celui qui nous intéresse ici est l’album Ghostwoodlands sorti au moi de Juin chez le label hollandais Displeased Records.
Comme bons nombre d’album de Black Metal à la limite de l’Ambiant, ce Ghostwoodlands nécessite quelques conditions particulières pour arriver à l’apprécier : il faut absolument l’écouter seul, dans l’obscurité, sans bouger, ni avoir autre chose à faire pour rentrer dans cette ambiance dérangeante et primitive. Le rythme effréné se retrouve uniquement dans la cadence qu’à ce one-man-band à sortir ces disques, la musique elle est presque vide.
Ce n’est pas la production et le mixage qui vont illuminer cet album, car totalement approximatives, ce bruitage sonore devient navrant. Les guitares sont étouffées au fonds, derrière une batterie omniprésente et un chant hurlé et criard les plus plaintifs. Les sept compositions sont très brute, primitives et surtout minimaliste. Elles sont gonflées par quelques nappes de claviers ombrageuses qui donnent au tout un manque d’agressivité évident.
Même s’il se dit influencé par VON, XASTHUR ou LEVIATHAN, STRIBORG a du chemin à parcourir pour arriver à la cheville de ces monstres underground. Ghostwoodlands n’est évidement pas le meilleur enregistrement pour découvrir STRIBORG, ce n’est tout simplement pas le meilleur enregistrement du gobelin-kangourou tout court. Il vaut mieux jeter une oreille sur le split avec XASTHUR ou l’album Nefaria / Tragic Journey Towards The Light récemment réédité par Displeased Records justement.