TREPALIUM (FRA) - K.K et Ludovic Chauveau (Avril-2006)
Deuxième album pour les français de TREPALIUM, qui poussent encore davantage leur Death Technique vers des rythmes très groovy. Le jazz imprègne cet album qui reste néanmoins très dynamique.
Après avoir fait fureur au Fury Fest 2005, le quintet nous étonne encore et nous livre un peu de leur histoire.
Line-up : Ludovic Chauveau (Basse), Harun Demiraslan (Guitare, Claviers), K.K (chanteur), Nicolas Amossé (Guitare) et Sylvain Bouvier (Batterie)
Discographie : Psychic Storm (Demo – 2002), Pain's Threshold (Demo – 2003), Through The Absurd (Album – 2004), Alchemik Clockwork Of Disorder (Album - 2006)
Metal-Impact. Pourriez-vous nous présenter TREPALIUM, et nous en dire un peu plus sur ce projet, sur ses origines ?
Ludovic Chauveau. Le groupe se compose de 5 membres : Kéké au chant, Nico et Harun aux guitares, Sylvain à la batterie et moi à la basse. On s’est rencontré il y a environ 5 ans et le groupe existe depuis 4 ans et demi. Harun est à l’origine du projet, et après avoir trouvé chronologiquement un bassiste, un batteur, un guitariste et chanteur, tout c’est accéléré, on a pris une maison ensemble et après deux démos, nous avons trouvé un label « Holy Records », on a sorti un premier album « Though The Absurd » en novembre 2004, et maintenant un second « Alchemick Clockwork Of Disorder » sortie en février 2006.
MI. Comment voyez-vous le chemin parcouru depuis Through the absurd ?
Ludo. Pas mal de concerts, de fêtes et de bitures et une grosse évolution musicale. Tout se passe bien.
MI. Vous avez fait très forte impression au Fury Fest 2005. Pensez-vous que votre destinée aurait été différente si vous n'aviez pas participé à l'évènement ?
Ludo. Non je ne pense pas, on était extrêmement content de participer à l’événement, mais paradoxalement ça ne nous a pas apporté plus de plans pour autant. Ca reste dans tout les cas un excellent souvenir. C’était la dernière date avant l’enregistrement de « ACOD » qui serait sorti de toute façon.
MI. Alchemik Clockwork Of Disorder est un album très brutal et offre pourtant des compositions très groovy. D'où vient ce groove assez inhabituel ?
Ludo. De Puff Daddy [Rires]. Non, c’est avant tout par goût, pour explorer autre chose et se démarquer du death habituel.
MI. D'une manière générale quels groupes vous ont influencé ?
Ludo. Les groupes de death des années 90 comme Morbid Angel, Sepultura, Pantera… et Puff Daddy bien évidemment.
MI. Votre musique est très technique, complexe, caractère parfois décrié par les fans de Métal qui recherchent l'efficacité. Est-ce une volonté consciente d'aller plus loin ou alors cette complexité surgit-elle naturellement de vos compositions ?
Ludo. Tout évolue même le Metal, beaucoup de groupes émergeants ne jouent plus le traditionnel Death des années 90, donc je pense que c’est naturel, ça fait partie du processus.
MI. Qui s'occupe de composer, d'écrire les paroles ? Pouvez-vous nous parler un peu de votre manière de composer et de travailler vos chansons ?
Ludo. Harun et Nico apportent souvent les idées directrices, puis on revoie ça tous ensemble en apportant chacun sa petite touche personnelle et le morceau évolue logiquement. Puis Kéké greffe ses paroles, il a une totale autonomie sur ses textes. Tout se fait dans la salle de répétition, pas d’ordinateur ou autre.
MI. Pouvez vous nous parler de votre passé musical à chacun ?
Ludo. Et bien on a tous poussé notre première vocalise à la naissance, puis Harun s’est mis au piano avant de dériver sur la guitare, Kéké est un fan de Black et fait un peu de guitare, Sylvain et Nico jouaient ensemble dans un groupe de Thrash, et moi dans un groupe de grind.
MI. On sent beaucoup d'agressivité, de frustration dans les textes. Sont-ils issus de situations vécues, de pensées personnelles ?
Kéké. La vie est ce qu’elle est, s’il t’arrive des merdes tu ne vas pas dire que la vie est belle. Mon quotidien n’est pas rose (à part devant certains films de la même couleur) ; donc j’écris sur ce que je pense, sur ce que j’ai vécu, partageant ce message comme une infection.
MI. Pouvez-vous nous parler du titre et de l'artwork de l'album ?
Kéké. Le titre traite du concept de l’album, le total et l’irrémédiable pétage de plomb. Le mécanisme de l’alchimie du désordre. Le désordre de notre vie, de notre monde et de nos pensées. L’artwork représente un piano maculé de sang et une horloge non conventionnelle, on y retrouve le coté boogie et rétro du piano et le mécanisme désordonné avec l’horloge. C’est Séverine d’ Holy qui s’y est collée et par rapport au temps qu’il lui était impartit, elle a déchiré.
MI. Comment vous est venu l'idée d'inclure du Scat sur "Sick Boogie Murder" ?
Ludo. L’album est comme tu le disais assez groove et on avait envie de faire un titre « Boogie » pour coller au concept musical de l’album, en compagnie de deux invités, Yann Ligner (KLONE, Mistaken-Element) au Scat, et Mathieu Metzger (KLONE) au saxophone. Le Scat était un excellent moyen de faire ressortir une ambiance Jazz rétro, l’idée est donc venue très naturellement. De plus on avait épuisé notre stock de paroles.
MI. Quelle est selon vous le meilleur titre de cet album ? Et quel est celui que vous préférez jouer ?
Ludo. Ca dépend de la personne et de l’humeur du jour, ils ont tous quelques chose d’appréciable à écouter et à jouer... donc joker, faudrait faire un sondage.
MI. L'instrumental clair "One Breath Of Peace" se situe juste au milieu de l'album, et son nom laisse bien entendre son utilité. Pourquoi ce morceau ? Pensez vous qu'une pause était nécessaire pour équilibrer la densité de l'album ?
Ludo. Le premier album était très monobloc et grâce à lui on s’est rendu compte qu’il était important de reposer l’oreille de l’auditeur, ACOD s’écoute d’une traite sans fatiguer et je pense que c’est en partie grâce à des petits détails comme ça.
MI. Selon-vous qu'apporte le synthé au gré des compositions ?
Ludo. C’est un orgue Hammond, et il ajoute une touche rétro et originale qui colle au concept, comme le Scat. Ca apporte une couleur.
MI. Vous signez là votre deuxième album chez Holy Records. Le début d'une longue entente ? Comment avez vous rencontré ce label au début ?
Ludo. Après un concert à la Roche-sur-Yon avec MISANTHROPE, Philippe d’Holy Record est passé nous voir pour nous demander une démo, quelques semaines plus tard on recevait un joli contrat. Le début d’une amitié et d’une longue entente.
MI. Quelles questions ne voudrais-tu ne plus jamais entendre et au contraire, quelle serait celle que l’on ne t’a jamais posée et que tu voudrais entendre ?
Ludo. Celle que je ne veux plus entendre c’est : « Vous buvez un coup les gars ? » Evidement qu’on boit un coup, demande à un aveugle s’il veut retrouver la vue.
Celle qu’on ne m’a jamais posée : « T’as arrêté de boire ? » On n’est pas prêt de me demander ça crois-moi.
MI. Quel message voudrais-tu transmettre aux fans de Metal en tout genre? Si tu as une dernière chose à rajouter, c'est le moment également...
Ludo. Restez ouverts d’esprit, supporter les groupes qui vous plaisent et merci pour cette interview, peut-être à une prochaine sur une date du « Bombardo tour 2006 ».
Ajouté : Vendredi 21 Avril 2006 Intervieweur : Metalrom Lien en relation: Trepalium Website Hits: 27598
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