En près de 17 ans de carrière, RUNEMAGICK a connu un début de parcours plutôt réussi avec sa signature chez Century Media et la sortie d’albums de Death Metal de bonne qualité. Depuis le groupe est tombé dans l’anonymat, sans pour autant perdre de sa créativité, car il continue de sortir des albums ou autres enregistrements à une fréquence insoutenable d’un voir deux albums par an et ce depuis 2001 et sa signature chez Aftermath Music !
Dawn Of The End est le dixième opus studio du groupe car on ne compte pas les Lives, les compilations ou autres EP ou Split. Evoluant dans un style plus Doom au influences Death, le groupe a ralenti le tempo et rendu sa musique plus minimaliste, plus répétitive mais aussi plus hypnotique. Il s’appuie sur son passé Death pour la lourdeur des compositions, mais les suédois sont devenue totalement adeptes du style pachydermique du Doom.
Très musical, Dawn Of The End est le regroupement d’une musique sobre, simple sans le moindre grimmik kitch ou autres artifices inutiles. Les morceaux comportent de très longues parties uniquement instrumentales où le chant se fait très rare. L’album débute par une longue introduction instrumentale de près de 6 minutes qui place tout de suite l’auditeur dans l’ambiance de l’album.
Il faut attendre plus de 10 bonnes minutes pour entendre les premiers son de voix, les premières lignes de chant de Nicklas "Terror" Rudolfsson au timbre très rauque. Ce gars a fait parti de groupes comme SWORDMASTER, SACRAMENTUM ou encore THE FUNERAL OCHESTRA dont la musique est très proche de celle de RUNEMAGICK. Entre Invocation Of Magick et Dawn Of The End, les suédois n’ont pas évolué ou modifié leur style. Leur Doom/Death est toujours sombre et lourd qui crée une ambiance pesante. Les guitares leads deviennent complètement psychotiques et le titre « Voyage To Desolation » porte vraiment bien son nom. Il n’y a aucune trace de joie dans ce Dawn Of The End qui est même funéraire par moments : « Retaliation ».
Ce n’est pas grâce à ce Dawn Of The End qu’il faut s’attendre à ce que RUNEMAGICK retrouve sa superbe d’antan, non pas à la faute d’un album moyen (ce n’est pas le cas) mais cela est plutôt dû à un genre qui n’est pas à la porté de tout le monde et qui demande une implication particulière.