ARKHON INFAUSTUS (FRA) - Perdition Insanabilis (2004)
Label : Osmose Productions
Sortie du Scud : 7 septembre 2004
Pays : France
Genre : Brutal Black Death Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 41 Mins
Le moins que l’on puisse dire est que ARKHON INFAUSTUS est un groupe qui ne laissera jamais de marbre, ayant à moult reprises défrayé la chronique eu égard à leur univers sataniste carrément assumé et leur net penchant pour le sadomasochisme. Cependant, disons le de suite, que ce soit leurs propos ou leurs attitudes provocateurs, ils n’ont que peu d’importance pour nous. De la censure, du soit disant politiquement correct, on n’en a cure.
Car le groupe parisien est un très bon groupe de Brutal Black Death et c’est tout ce qu’on leur demande. Le reste n’est que fabliau et fantaisie qui ne nous influencent ni émeuvent guère ! Perdition Insanabilis, troisième méfait de la bande de DevianT, nous offre avec cet opus l’album de la maturité tant dans les structures de morceaux plus apprêtées et nettement plus abouties et en employant un son et une production à la hauteur de l’atmosphère malsaine et sombre se dégageant de cette œuvre. Les messagers de l’insalubrité frappent un grand coup avec cet album aux compositions rutilantes et vrombissantes. L’entrée en matière annonce d’ailleurs un ensemble infernal et sulfureux pour notre plus grand malheur. Le tout fonctionne à merveille et propulse pour la postérité ARKHON INFAUSTUS vers les sommets du Black Death intelligent et lubrique ou ludique, c’est comme on veut ! Une somptueuse mixtion de Death et de Black nous pénètre au plus profond de nos entrailles. Farouche et chaotique, les compositions imposantes parsèment les contrées désolées et ravagées de ce Perdition Insanabilis. Des brûlots à l’image de «M33 Constellation» nous amènent tout droit dans les abysses incarnées et dévastées. Ambiances maléfiques pétries de Doom, véritable cauchemar abîmé. Les hymnes méphistophéliques sont légions sur cette galette nuisible : «Abortion of The Kathavatthu», «Six Seals Salvation» sentent le souffre des Enfers, d’excellents morceaux de Brutal Death illustrant la facilité avec laquelle la bande de DevianT évolue que cela soit dans le Death le plus brutal ou dans les parties les plus noirs et les plus Black.
Dans un autre temps, ARKHON INFAUSTUS parvient à instaurer sans difficulté une aura noire dans ses titres, d’ailleurs les parties vocales, extrêmement variées, apportent ce petit plus d’outre tombe et de nébulosité appuyant les rythmiques, à la fois lancinantes et hypnotiques comme sur l’impressionnante et pesante «Saturn Motion Theology», à la fois oppressante et effrayante. Et que dire de «Oratio Descendere», véridique incantation malfaisante, de même que «Profanis Codex LXVI» qui nous maintient dans cette constante pression démoniaque et accablante. Les lignes de basse vrombissantes y sont certainement pour quelques choses tandis que la batterie enrichie parfaitement les changements d’atmosphères.
Tous les morceaux sont de valeurs égales et ce troisième délit des franciliens ne souffrent d’aucun défaut majeur. La production monstrueuse rend un bien bel hommage à l’impact créateur des mélodies répandues au cours des neuf plages échappées des ténèbres. On retiendra surtout que les arrangements ici se révèlent bien plus approfondis et plus creusés, les Parisiens dévoilent à quel point ils ont progressé après les controversés et en deçà albums précédents. Plus abouti et moins redondant, Perdition Insanabilis enfonce le clou bien profond, traversant la chair et le bois. Telle est la mission de ARKHON INFAUSTUS, composer de vraies pépites avec une âme dévastée par l’obscurité. L’opus donne l’effroyable impression de lire un bon vieux bouquin de Lovecraft, où le marasme et une anxiété inconnue nous prennent aux tripes pour ne plus nous lâcher. ARKHON INFAUSTUS, les fils révélés du Malin. So Thy Reign Will Cometh, oh My Lord…
Ajouté : Jeudi 31 Janvier 2008 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Arkhon Infaustus Website Hits: 12347
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