IFIF BETWEEN (FRA) - Démo (2007)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2007
Pays : France
Genre : Rock Progressif Expérimental
Type : Album
Playtime : 5 Titres - 23 Mins
Pas besoin de chercher à tous prix à allé voir un jingxi pour être dépaysé. Il suffit simplement d’aller lorgner du côté d’un groupe de Metal Tropical à Lunettes. Et là, vous vous dites certainement que c’est bon, les plombs ont lâchés et que je suis bon pour le concasseur. Vous n’auriez peut-être pas tord, sauf que ce ne sont pas les miens de plombs qui ont pétés, mais ceux des membres de IFIF BETWEEN. Et, je vous le dis tout de suite aussi, il n’est fait mention nulle part d’une quelconque relation avec RICHARD GOTAINER. Et pourtant, les lunettes, il maîtrise ! Ok, l’autoroute n’est pas loin et je vais jouer dessus…
Mais avant d’y allé, il faut quand même que je termine sur cette démo cinq titres que nous proposent ces fracassés de la tête. C’est un peu comme un Kiss Cool, il y a plusieurs niveaux, plusieurs effets, en fonction du nombre de fois où on écoute les morceaux. La première fois, c’est un peu comme une douche glacée alors qu’on a encore la tête dans le fondement (quand on est jeune et souple) ou bien les valises trop lourdes qui font pencher la tête an avant (quand on est moins jeune et moins souple). Si on arrive à survivre, on a le droit à un deuxième tour, comme si on avait attrapé la queue (celle de derrière) du Mickey. Là, ça ressemble plus à un massage qui serait fait par quelqu’un dont les mains gratouillent un peu à force de rester dans le froid : il y a de l’agréable dedans, mais il manque encore quelque chose. Si on arrive à vaincre le boss de fin, on peut passer au niveau trois. Et là, ça peut commencer à devenir trippant.
La musique d’IFIF BETWEEN ressemble à… à rien. Enfin, à rien de connu. C’est un mélange racé de gros Rock énergique qui côtoie des structures complexes qui refusent de se laisser enfermer dans un moule. Le tout servi par des musiciens talentueux qui n’en collent pas partout mais savent démontrer leur maîtrise à travers des expérimentations osées. On notera quelques influences de PRIMUS version Pork Soda (quand je vous disais qu’ils étaient barrés !) dans la basse de Christophe. Kevin et sa guitare ont parfois un quelque chose de RAGE AGAINST THE MACHINE, mais en plus délirant, moins contraint. La batterie de Benjamin fait pâlir tellement elle est propre et techniquement irréprochable. C’est vraiment ce qui m’a le plus mis sur l’arrière train. Et puis il y a Nolwenn. Même si son accent anglais est perfectible, on ne peut pas dire que la belle ne maîtrise pas son organe. Cela part dans des recherches et des délires qu’il fallait oser et être capable d’assumer. Ce qu’elle fait complètement. C’est parfois irritant, mais tellement bluffant qu’on ne peut que saluer la prestation. Les tremolos de « Girl » ou bien encore le morceau « Medieval Party » dans son ensemble valent bien le détour. Et puis, rare sont les chanteurs qui se contenteraient d’onomatopées sur un morceau entier.
IFIF BETWEEN trouvera son public, c’est certain. Mais il ne sera jamais accessible au plus grand nombre. De toutes manières, les réactions fasse à leur musique seront certainement trop tranchées. On les taxera de génie ou bien on leur jettera des pierres, Pierre. En tous cas, ils ne laisseront personne dans l’indifférence.
Ajouté : Jeudi 14 Février 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Ifif Between Website Hits: 11947
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