Troisième album du quintet du Massachusetts après Hatred en 2003 et Asylum of The Human Predator en 2005, il aura donc fallu attendre deux ans (ca passe trop vite !) pour que les ricains remettent une couche de leur Thrashcore Mélodique avec ce Shadows of Vanity, que le label Lifeforce Records, spécialiste des groupes en carton, avance cette dernière galette de la bande de Mc Chesney comme leur album le plus accompli à ce jour. Vous m’en direz tant ! Présentés pompeusement en plus comme le futur du Thrash Metal par des torchons musicaux dont on taira les noms par indulgence et grandeur d’âme, nous mettrons fin à ces branlettes intellectuelles tant le résultat est loin de convaincre.
Alors, en effet, on retrouve du Death, du Hardcore made in USA et du Thrash Vintage. Un Thrash ressemblant de très loin à ce que faisait ANTHRAX, mais vingt ans avant mais en vingt fois mieux… Le leader du combo Mc Chesney, grand pantin schizophrénique et versatile, aime s’écouter chanter et cela s’entend. Déjà, là, on se demande ce que HELL WITHIN nous réserve de pire… et ce n’est que le début ! Des rythmiques et des paroles éculées, on a droit à la même chose du début à la fin. Niveau sonore, la batterie triggée prend une place tellement énorme, on a l’impression de n’entendre que les performances du batteur, qui s’en sort bien, cependant, le mix est complètement foiré. Ainsi, la délivrance arrive à l’orée du dernier titre. Merci Seigneur ! Seule la grosse production parvient à extirper l’opus de la noyade complète. HELL WITHIN, c’est le groupe qui monte, il ne faut en dire que du bien, comme Sarko, et bien, ce troisième opus de HELL WITHIN est indigeste ; décevant, non, car on n’attendait rien de spécial de leur part. Un album tout juste bon à impressionner des jeunes de 3ème pensant découvrir une pépite musicale. Mange un Capitaine Choc au goûter, gamin, ce sera bien plus comestible.
HELL WITHIN est une formation trop sûre d’elle qui en plus distille un Thrashcore aux poncifs rabâchés, ultra formaté et prévisible. Les mimiques et les intonations vocales n’aidant en rien et voulant faire dans le Thrash vintage donne plus envie d’écouter EXODUS, OVERKILL ou RUNNING WILD… c’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes nous dit l’adage, à croire que c’est vrai. Une demi-heure de perte de temps, ni plus, ni moins ! A éviter.