1982 fut une date importante dans l’histoire d’IRON MAIDEN. C’est tout d’abord l’année où l’international s’ouvrit à eux. Même si Iron Maiden et Killers eurent leur lot de succès et même s’ils avaient déjà une bonne base de fans prêts à les suivre partout, c’est avec The Number Of The Beast que les choses commencèrent à prendre une autre ampleur pour la vierge de fer. Et puis, ce fut aussi l’année du premier album avec Bruce Dickinson, le nouveau chanteur. Paul Di Anno ne pouvant plus assurer autant que le groupe le désirait (c'est-à-dire à 110%, pas moins), pour des raisons diverses et variées d’excès en tous genres, entre autre, il fut remercié et remplacé. On sait maintenant que ce choix allait être décisif pour le groupe puisque Bruce est tout de même considéré, encore aujourd’hui, comme une référence dans le monde du Heavy Metal. Et ce ne sont pas les années qui nous séparent de la date de sortie de cet album qui y changent quoi que ce soit.
Même si ce n’est pas mon album préféré du groupe, on ne peut nier qu’il le représente bien ainsi que sa musique. Des riffs acérés, des changements de rythme et de tempo qui inspireront bon nombre d’autres groupes, une voix puissante et des dialogues de guitares inspirés soutenus par une basse omniprésente. De plus, il contient des morceaux énormes qui me font toujours autant d’effet. « Children Of The Damned » est un petit bijou, surtout que c’est un morceau dont les couplets sont chantés sur des arpèges clairs, chose rare pour le groupe à l’époque. Et la structure claire qui se termine par une explosion de puissante donnera un schéma que beaucoup reprendront dans le futur. « 22, Acacia Avenue » est lui aussi un réel moment de bonheur, encore une fois dû à sa structure un peu plus complexe. Mais le point culminant reste le morceau de clôture « Hallowed By The Name ». C’est une véritable tuerie. On peut dire ce qu’on veut et les plus jeunes et les plus violents peuvent bien ricaner en écoutant IRON MAIDEN aujourd’hui, ce groupe a influencé une bonne partie de tout ce qui se fera dans le Metal par la suite. La preuve en est que ce morceau fut repris par CRADLE OF FILTH, dans une version intéressante et qui ne dénature en rien l’original. L’introduction qui se fait progressive avec ce son de cloche fait toujours froid dans le dos et permet une véritable explosion par la suite quand le riff arrive. Effet qui se vérifie en concert (il suffit d’écouter le Live After Death pour s’en rendre compte).
Bien sûr, on ne peut passer à côté de « Run To The Hills » qui est un véritable hymne pour les concerts d’IRON MAIDEN, que les fans reprennent tous en chœur. Mais c’est un morceau assez anecdotique pour moi. Je préfère de loin les morceaux un peu plus complexes de leur répertoire.
Bien sûr, au moment de sa sortie, les gens bien pensants et bien conservateurs de l’autre côté de l’Atlantique essayèrent de caviarder l’album, prétextant qu’il était une œuvre du diable, et tout le baratin sur les groupes de Metal habituel. Pourtant, IRON MAIDEN n’a jamais eu une optique sataniste et s’est juste contenter de faire un album qui reste aujourd’hui encore dans les mémoires. Ils ont fait ce qu’il voulait. Comme toujours. Et c’est tant mieux.

Discographie Complète de IRON MAIDEN :
Iron Maiden (Album - 1980), Killers (Album - 1981), The Number Of The Beast (Album - 1982), Piece Of Mind (Album - 1983), Powerslave (Album - 1984), Live After Death (Live - 1985), Somewhere In Time (Album - 1986), Seventh Son of a Seventh Son (Album - 1988), No Prayer For The Dying (Album - 1990), Fear Of The Dark (Album - 1992), A Real Live Dead One (Live - 1993), The X Factor (Album - 1995), Virtual XI (Album - 1998), Brave New World (Album - 2000), Dance Of Death (Album - 2003), Death On The Road (Live - 2005), An All-Star Salute To Iron Maiden (Tribute - 2005), A Matter Of Life And Death (Album - 2006), Flight 666 (Album - 2009), The Final Frontier (Album - 2010), The Book Of Souls (Album - 2015)