ISOLE est un groupe de Doom suédois signé chez Napalm Records qui existe depuis 1991, et qui a fait ses premières classes sous le nom de FORLORN et qui s’amuse à sortir des démos de manière régulière. C’est seulement en 2005 qu’un label s’intéresse à ISOLE, il s’agit de I Hate Records, label spécialisé dans le Doom. Deux albums plus tard - Forevermore (2005) et Throne of Void (2006) – et ISOLE se fait la malle pour signer sur ce célèbre label autrichien, espérant ainsi bénéficier de sa renommé. Et donc voici que déboule dans les bacs à la fin janvier 2008, Bliss Of Solitude, le troisième album du groupe.
N’ayant jamais écouté leurs précédents albums, je découvre le Doom de ISOLE grâce à cet album, et bien que le groupe compte près de 15 ans de carrière, on le sens proche musicalement de groupe comme CATHEDRAL, CANDLEMASS ou SOLITUDE AETURNUS. Rien de franchement particulier ne ressort de Bliss Of Solitude, ce Doom est très classique où la lenteur est une obsession. Les riffs sont solides et répondent aux règles classiques du style. ISOLE veut respecter les règles et il les suit à la lettre sans jamais chercher à se démarquer au risque de se retrouver monotone et de tomber dans les travers du genre comme sur le titre qui clôture l’album : « Shadowstone ».
Malgré tout, je n’y arrive pas. Je ne trouve pas les titres prenant comme ils devraient être. Pourtant les morceaux durent en moyenne 9 minutes et possède leur évolution propre (le titre « From Clouded Sky » est très réussi), mais souvent ils sonnent trop monocorde et je zappe avant la fin. Ce que je n’arrive pas à assimiler non plus est le chant clair, à la limite d’un chant gothique, que je ne trouve pas approprié avec les parties musicales. L’univers d’ISOLE est particulier, jouant sur l’intensité mélodique, plus triste que dépressive, plus langoureuse que pachydermique.
Bliss Of Solitude n’est pas un album pour moi tout simplement, je préfère le Doom dépressif, lourd, avec une voix growl qui provient du fin fond des ombres.