A la première écoute, COMA STAR donne l'impression d'être le millième groupe dans la veine Rock à son saturé, assez hétéroclite d'ailleurs, affichant d'entrée de jeu des grosses guitares et une puissance de feu impressionnante. Dynamisme, enthousiasme et esprit farouchement rock sont les principales clés de tous les morceaux, la preuve par dix étant ce premier album : "Headroom of Conscience".

Le trio suisse évoque d'emblée, au travers d'un patchwork musical, des groupes comme DEFTONES ("Painkiller", "Everything", "Take me Over"), ALICE IN CHAINS ("Don't fit") et NIRVANA ("Diggin'"). On jurerait au détour d'un râle entendre Chino, Jerry Cantrell, Kurt Cobain et même Mike Patton de feu FAITH NO MORE sur certaines intonations être venus participer à la fête. Les références sont donc a priori évidentes et semblent ouvrir d'autres horizons à leur musique portée à bras-le-corps par une production qui enveloppe de manière impeccable cette pièce sonore sans phagocyter le mélange subtil du plus bel effet. On se doit de souligner les savoureuses glissades vers des mélodies entraînantes et facilement accessibles. En effet, nos suisses font montre d'une faculté déconcertante à pondre des morceaux explosifs et imparables qui surprendront même le plus blasé des auditeurs. Et cela tout simplement parce qu'ils parviennent à mélanger sans heurts leurs influences diverses.

COMA STAR, qui définit sa musique comme du U2 sur Jack Daniels, reste toujours bien en place ne s'éloignant jamais de sa ligne de conduite, et c'est bien dommage. Loin d'être révolutionnaire à temps complet, "Headroom of Conscience" n'est manifestement pas un monument, mais il confère ampleur et répondant à des albums du même acabit.