Anciennement TEMPLE WITHIN, le groupe californien SLAVIOR est à deux semaines de la sortie de son premier album éponyme. A cette occasion, le leader et batteur du groupe Mark Zonder accepte de répondre par téléphone, depuis San Diego, aux questions de Metal Impact...

Line-up : Wayne Findlay (guitare), Gregg Analla (chant), Mark Zonder (batterie)

Discographie : Slavior (Album - 2007)


Metal-Impact. Mark Zonder, vous êtes batteur et membre fondateur du groupe SLAVIOR (anciennement TEMPLE WITHIN), quel est votre état d'esprit à quelques semaines de la sortie de votre album éponyme "Slavior" ?
Mark Zonder. Je pense qu'il est temps! (rires) Non, en fait cet album était déjà prêt depuis un bout de temps mais avec la faillite du label Black Lotus, ça a pris plus de temps que prévu. A l'heure qu'il est des gens ont déjà écouté cet album, nous on a joué quelques lives, les réactions sont bonnes, je suis vraiment impatient qu'il sorte pour voir ce que le public en dira.

MI. Et donc après vos deux lives à Los Angeles en début d'année, qu'est ce que vous pouvez nous dire de la réaction des gens face à cet album ?
Mark. Il rend vraiment bien en Live, fort, puissant. Quand vous préparez un album en studio, vous n'êtes jamais tout à fait sûr de ce que ça va donner en live, mais là pour le coup ça a vraiment bien rendu.

MI. Et vous envisagez de poursuivre votre série de lives ? Vous avez déjà prévu des dates de concert voire une tournée aux Etats-Unis ?
Mark. Le label s'en occupe en ce moment et essaie de mettre en place quelques tournées. Mais dans le cas où ça ne fonctionnerait pas de leur côté on montera nous même notre tournée parcequ'on a vraiment envie de jouer en live.

MI. Pourquoi ce nom, SLAVIOR ? J'imagine qu'il y a un lien avec l'esclavage ou l'asservissement mais pourquoi avoir changer de TEMPLE WITHIN pour SLAVIOR ?
Mark. TEMPLE WITHIN, on a pris ce nom très tôt mais on n'avait que quelques chansons, des chansons que vous auriez qualifié de « light ». Et puis les choses ont évolué, Gregg nous a proposé une chanson intitulée SLAVIOR et j'ai trouvé que le nom sonnait mieux, qu'il véhiculait une idée de force et de puissance et qu'il donnait une certaine image du groupe. En comparaison, TEMPLE WITHIN ne donnait pas vraiment d'idée de ce que l'on faisait, si c'était plutôt Heavy ou plutôt Light. Pour ce qui est de la chanson SLAVIOR, la mélodie et les paroles sont de Gregg donc je vais essayer de répondre pour lui. En fait ça parle d'addiction, des bonnes et mauvaises addictions, comment en sortir etc... avec à la fois l'idée d'asservissement (slave) et de rédemption (savior). C'était une idée de Gregg.

MI. Quelques questions à propos du groupe proprement dit; Pourriez vous nous présenter vos deux camarades Wayne Findlay et Gregg Analla, en disant quelques mots sur leur background musical et leur influence au sein du groupe ?
Mark. Eh bien Wayne a commencé la musique très tôt, il faisait du piano et de la guitare et puis il a fait des études, il a suivi un programme musical etc... Une des qualités que je préfère chez Wayne c'est sa capacité à s'approprier les idées que j'ai pour la batterie et à en faire des chansons, des morceaux de guitare. A partir d'une idée de base de batterie, il arrive à construire pas mal de choses. Il est aussi capable de jouer un grand nombre de styles différents ce qui nous permet de faire des morceaux comme Dove ou comme le passage un peu jazz au milieu de Swept Away. Il a une très grande faculté d'adaptation. Ce n'est pas juste un guitariste de rock qui passe son temps à jouer du rock.
Quant à Gregg, son gros point fort c'est les mélodies qu'il crée, quand il chante il arrive à rendre les chansons entraînantes et facilement mémorisables même lorsqu'il ne prend pas part à l'écriture des paroles. Gregg a vraiment une façon de chanter particulière qui fait qu'il s'intègre à la chanson comme un instrument de musique. De plus il apporte pas mal de nouvelles influences musicales qui contribuent à créer un style vraiment unique.

MI. Il faut noter que vous n'êtes que trois dans le groupe, par conséquent il n'y a pas de bassiste ou de claviériste. D'après vous, est ce que ce line-up assez restreint influence votre musique ? Est-ce que vous avez plus tendance à innover et à tenter de nouvelles choses vue que vous avez une contrainte en terme de nombre de musiciens ?
Mark. En fait, si on n'était que trois au départ c'est parcequ’on n’arrivait pas à trouver d'autres personnes (rires). On a de la chance que Wayne soit capable de jouer de plusieurs instruments comme ça on arrive à tout faire. On envisage quand même peut-être, pour le prochain album, d'embaucher un vrai bassiste. Parce qu'un bassiste a vraiment une façon de penser différente d'un guitariste, il peut nous ouvrir les yeux sur pas mal de choses. Bon cela dit, on aime bien les choses telles qu'elles sont parcequ'on a un bon feeling pour travailler tous les trois, et pour l'instant ça fonctionne plutôt bien. On n'est à jamais à court d'idées et on a déjà 4 ou 5 chansons pour le prochain album. On écrit constamment, on enregistre constamment. J'aime bien la situation telle qu'elle est aujourd'hui mais pour les lives il nous faudra quand même élargir le groupe.

MI. Comment définiriez-vous le style de SLAVIOR ?
Mark. Je répondrais de façon courte, c'est du Heavy Rock moderne.

MI. Un genre d'hybride donc entre Metal progressif, Hard Rock et d'autres influences ?
Mark. Oui, le mélange des influences c'est vraiment ce qui rend nos chansons particulières. On essaie de plaire à un public assez large. Quand on écrit, on ne fait pas des chansons de 6 ou 9 minutes qui pourraient rebuter pas mal de gens. Quand on crée une chanson, on fait en sorte qu'elle puisse toucher un large public.

MI. Ok donc la multiplication des influences musicales dans cet album ça répond à une volonté de toucher un public élargi ?
Mark. oui.

MI. Mark Zonder, avant de fonder SLAVIOR vous avez multiplié les expériences musicales, vous avez joué avec ANIMOTION, FATES WARNING, WARLORD... est-ce que vous avez réussi à créer avec SLAVIOR, le groupe centré autour de la batterie, que vous cherchiez ?
Mark. En fait, SLAVIOR m'apporte pas mal de flexibilité dans le sens où c'est moi qui suis aux commandes, j'ai mon groupe, mes deux musiciens, personne ne me dit ce qu'il faut faire. Je prend les décisions que j'estime les meilleures pour le groupe, à la fois musicalement et sur le plan du business. Ca me laisse aussi la possibilité de jouer ce que je veux jouer. C'est bien d'envisager les chansons d'abord du point de vue de la batterie, ça me permet vraiment d'exprimer ce que je veux musicalement. Ca ne donne pas du tout l'impression que j'impose quelque chose puisque les morceaux sont d'abord construits autour de la batterie. La seule chose qui me manque maintenant, c'est que l'album sorte et qu'on en ait des échos vraiment positifs.

MI. Quelle est votre chanson préférée sur l'album ?
Mark. Hmm, soit Dove, soit Red Road. J'aime bien Dove parce que c'est vraiment une chanson qui peut plaire à tous le monde, et pas uniquement à un public de métalleux. J'aime aussi Red Road - en fait je les aime toutes – mais j'aime bien Red Road parce que j'y ai une partie instrumentale importante (rires). Mais je suis assez fier de toutes les chansons parce qu’il y a un vrai groove qui se dégage et ça les rend vraiment uniques.

MI. Et sinon, y-a-t-il un livre ou un film qui soit vraiment important pour vous ou qui vous ait marqué ?
Mark. J'aime bien regarder des films pour me détendre mais je n'y cherche pas des leçons de vie. Et quand je lis, c'est plus des fictions, là encore pour me détendre. En fait, je considère la lecture comme du cinéma lu. Mais globalement je ne consacre pas beaucoup de temps à lire.

MI. Avez vous un commentaire à faire, un message à adresser à votre public français ?
Mark. Eh bien, sachez qu'a priori on devrait être en tournée cet été donc on est impatient que l'album sorte pour voir ensuite ce que le public français a à dire sur SLAVIOR!