ANTHRAX (usa) - Among The Living (1987)
Label : Island Records
Sortie du Scud : 22 mars 1987
Pays : Etats-Unis
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 50 Mins
ANTHRAX a toujours un groupe un peu à part sur la scène Thrash Metal. À tel point que je me rappelle même des personnes me disant d’un air dédaigneux et légèrement supérieur « quoi, ANTHRAX, mais ce n’est pas du Thrash ça mon vieux ! ». Et pourtant, on parle bien avec Among The Living d’un pur album Thrash. Du gros. Du bon. Du rouge qui tâche. Et quel album ! ANTHRAX signe ici certainement sa meilleure performance avec des morceaux qui sont depuis devenus des classiques. Mais c’est vrai que cet album n’a pas grand-chose en commun avec les productions de METALLICA ou autre SLAYER. Leur provenance n’y est certainement pas étrangère. Parce qu’en venant de New York, il aurait été dommage que le groupe ne soit pas influencé par la scène Hardcore. C’est ainsi que les riffs sont hachés et saccadés, que la basse a un gros son qui claque et n’est pas sous estimée et que la batterie détruit tout sur son passage. Reste la voix. Joey Belladonna officie dans un registre un peu décalé, puissant, mais à la limite du Heavy, ce qui donne un côté décalé au chant, que personnellement, j’adore. Parce qu’il faut parfois un peu plus de voix pour soutenir certaines passages, comme le refrain mythique de « Indians », qu’un James Hetfield aurait eu du mal à tenir, par exemple. Et puis il y a ces chœurs qui viennent en renfort pour marteler certains mots, leur donner un côté guerrier puissant (Wardance !), toujours en complet décalage avec la voix de Joey.
Au niveau des compositions, c’est calculé au millimètre. C’est alambiqué, avec des mosh parts en veux-tu en voilà, des changements de rythme plusieurs fois par morceau, mais sans jamais perdre une cohérence terrible. La double grosse caisse de Charlie Benante était impressionnante à l’époque, plus que celle de Dave Lumbardo, selon moi. Les textes sont tantôt sérieux et engagés (« Indians ») tantôt dérivés de comics (« I Am The Law », tiré de Judge Dredd). Mais on sait bien qu’ANTHRAX avait aussi cette capacité à se prendre un peu moins au sérieux que les autres. Du moins, au début.
Je parlais de classique tout à l’heure. On citera « Indians », bien sûr, où en concert Joey se parait d’une coiffe de grand chef indien, « I Am The Law », mais aussi « Caught In A Mosh », au titre très parlant, ou encore « Efilnikufusin », qui veut dire à l’endroit Nice Fuckin Life. Bref, s’il est un album indispensable de ce groupe, c’est bien celui-ci. Un groupe qui influencera des groupes comme PRONG sur leurs premiers albums.
Ajouté : Vendredi 18 Avril 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Anthrax Website Hits: 12773
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