Afin de sortir de l'anonymat et marquer plus en profondeur le milieu du métal épique, GOLDEN DAWN, groupe provenant d'Autriche, présente son second album à la croisée des chemins d'un Heavy mélodique et d'un Black épique.

Une éternité après leur première œuvre "The Art of Dreaming" sortie en 1997, c'est dans un univers expérimental et froid que s'enchaînent le plus naturellement du monde les mélodies de ce "Masquerade", le tout dans une combinaison efficace de riffs rapides (voire très rapides !), de solos appropriés, et du lyrisme riche et varié dû au premier abord à un chant clair et parfois Black du vocaliste puis à l'appui d'un chant féminin. Certes, ce n'est pas tout, mais c'est déjà énorme. D'autant que le Metal épique de GOLDEN DAWN n'est pas replié sur lui-même mais ouvert à bien d'autres genres musicaux par des revirements impromptus et inattendus. Les compositions sont très raffinées, influencées également par du Metal traditionnel. Ces autrichiens proposent quelque chose de rafraîchissant par le biais de rythmes variés, d'arpèges harmonieux et de paysages atmosphériques et progressifs baignant à la fois dans l'électro et les instruments d'époque (souvenir imaginaire de moult soirées de ripaille).

C'est avec un enthousiasme certain, mais sans surprise au bout du compte, que "Masquerade", dramatique sans être pompeux, affiche un exemple fort réussi de ce qu'un groupe peut faire en matière de Metal épique. Il y a chez GOLDEN DAWN une forte identité, avec un côté sombre, speed, lourd et un autre plus léger, atmosphérique et futuriste, qui fait de cet album une pièce intéressante par ses morceaux de mosaïque à portée de main.
Enfin, l'osmose est manifestement bonne bien que contraignante car il est toujours difficile d'apprécier une œuvre hétéroclite dans sa totalité, à moins d'être féru d'univers disparates.