LEANDRA (de) - Metamorphine (2008)
Label : Drakkar Entertainment / Season of Mist
Sortie du Scud : 22 Février 2008
Pays : Allemagne
Genre : Symphonie pour Clavier et Voix
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 56 Mins
Attention, album à écouter avec des pincettes (je sais c’est impossible), car LEANDRA n’a qu’un lointain rapport avec le Metal même si les ambiances crées par la demoiselle sont au moins aussi pesante qu’un BLACK SABBATH des early 70’s.
Cela dit, pour rester compréhensible, jetez donc une oreille aux premiers albums des SUGARCUBES, ou bien plus près de chez nous, pensez à une Emilie SIMON version glauque, et vous aurez un bref aperçu du monde fantasmagorique crée par Metamorphine.
Vous l’aurez compris assez rapidement, cet album n’a pas été conçu pour rameuter les fans de PANTERA ou de Zakk WYLDE, ici tout n’est que subtilité et climats soit feutrés, soit claustrophobiques. Des l’entrée de « Noisy Awareness » les claviers dominent l’ensemble (logique puisque c’est l’instrument de prédilection de Leandra), et on atteint même des sommets, comme sur le magnifique « Angeldaemon », ou les doigts de fée caressent les touches du piano avant de virevolter avec grâce au gré d’une voix aux teintes éthérées qui pourrait envoûter le plus aguerri des marins.
« Tyberi Folla » développe un chant slave parfaitement en adéquation avec les arrangements lourds qui nous téléporteraient presque en plein cœur d’une vieille ruelle de Moscou la nuit. « Lullaby » quant à elle, n’a rien d’une comptine, sauf si bien sur vous cherchez à provoquer des insomnies permanentes chez votre rejeton, décor glauque, voix menaçante et plaintes sinueuses, parfait pour une fête d’Halloween plus vraie que nature. Et à l’occasion du crescendo final, on se prend à rêver d’un univers où les monstres n’auraient plus à se cacher durant la journée.
Une fausse douceur nous envahit à l’occasion de « Pi », et le chant doublé à la tierce nous emmène dans un fantasme satiné, murs de soie et toilettes d’apparat, pour nous faire valser jusqu’au petit matin. Le bal des schizophrènes à ouvert ses portes, et lorsque tonne l’orage venant du lointain, la guitare s’affale dans un riff Doom du meilleur cru, et affole nos sens avant la fin de la danse, « Inverted Mirrors Of Decay », épilogue plus que probable d’un album improbable, ou la dextérité manuelle reprend ses droits.
LEANDRA, dans un souci de pure passion laisse parler l’ivoire et l’ébène comme Van GOGH peignait ses tournesols. Avec amour, abnégation et jalousie.
La beauté prend parfois des formes insoupçonnables. Un ange dans les ténèbres par exemple.
Ajouté : Dimanche 11 Mai 2008 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Leandra Website Hits: 13205
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