Contrée du vieux continent réputée pour ces champs de tulipe, les Pays-Bas sont également le paradis de la fumette légale et de la baise en toute liberté grâce aux filles en vitrine donneuses de plaisir… Au côté de ces images d’Epinal avérées et vérifiées, la Hollande est également une terre de premier choix en ce qui concerne le Death Metal. On a encore en mémoire les travaux de grands groupes de Death néerlandais comme PESTILENCE ou GOREFEST et plus récemment SEVERE TORTURE.
Dans cette lignée, tout poids toute mesure, nous avons HATRED, quartet fondé en 1999 et qui nous livre en ce début d’année leur première véritable production avec cet album initial Blasphemous Deliverance. Du bon Death bien païen en perspective ! Toutefois, le groupe hollandais n’en est tout de même pas à son premier coup d’essai car sont déjà parues sur le marché un premier MCD éponyme en 2000 puis un second MCD intitulée Chaos in Flesh. Pour commencer, HATRED se caractérise par son emploi d’un son cru, roots et très old-school qui convient parfaitement à leur Death Thrash qui rappelle les débuts de VADER, autre sommité du milieu. La haine est en eux, pour preuve les titres comme la rageuse et contagieuse «Religion War» et ses riffs de guitares incisifs ou bien «Blessed by Possession» qui dans le style rappelle les prémices des géants américains de POSSESSED. Ah le bon vieux temps…
D’autre part, HATRED parvient sans nulle difficulté à hausser le ton avec des titres virulents à l’image du titre supersonique «Involution» ainsi que l’outro barbare de «Blasphemous Deliverance», alors que dans un second temps, les bataves savent poser et allonger leurs compositions comme sur les pièces «Beholder of Hate» ou l’instrumentale «Transition» et son intro à forte consonance orientale. Possédés, les membres de HATRED délivrent un premier album plutôt abouti dédié à la gloire du Malin. Une œuvre inspirée, où les riffs et les rythmiques démoniaques sont légions ce dont on pourra vérifier sur des compositions telles que «The Atheist». Certes, c’est également un album convenu, aux effets déjà maintes fois entendus mais dont il est toujours bon d’y rejeter une oreille. D’une durée d’environ quarante minutes, HATRED fait montre d’une certaine gouache et de talent pour remettre au gout du jour du bon vieux Death rétro début 90. D’ailleurs ne dit on pas que c’est avec les bonnes vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes ?