Je ne sais pas si vous vous souvenez qu’à l’époque du grunge, tous les groupes qui se disaient de près ou de loin de cette mouvance voyait leur CD affublé d’une jolie étiquette avec marqué dessus : « les pionniers du grunge ». Ils avaient même réussit à faire la même chose sur de vieux albums de MC5, c’est dire. Mais bon, ça faisait vendre. Le rapport avec TERROR et son dernier né The Damned, The Shamed ? Simplement que sur cet album une étiquette pourrait elle aussi être collée : 100% efficace (enfin, disons plutôt 92%). Forcément, quand on pond un album comprenant 13 titres qui tiennent sur une demi-heure, on a intérêt à ne pas tergiverser et à faire le truc le plus efficient possible. Et TERROR réussit son pari haut la main. C’est du concentré brut d’énergie et de rage qui donne des morceaux qui dépotent. Il n’y a que « March To Redemption » qui joue le rôle de vilain petit canard. Ses passages calmes cassent un peu le rythme de la galette et, surtout, la voix hurlée de Scott Vogel ne colle pas du tout à l’ambiance de ce morceau. Pour ce qui est du reste, c’est du tout bon. Absolument pas original pour deux sous, mais qu’importe, ce n’est pas ce qu’on attend de TERROR. On veut qu’il nous fasse mal, et c’est ce qu’ils font. Cet album en concert doit épuiser les aficionados en fosse. Tous les morceaux sont basés sur le même schéma. On prend un riff, on le joue à fond, on fait un refrain, on reprend, puis arrive la partie plus lourde propice à des mosh parts de fou. Ou bien, c’est l’inverse, ils jouent de manière pesante et ils font un break en accélérant comme si leur vie en dépendait. De « Voice Of The Damned » à « Suffer To Return Harder », la sauce est la même mais, bigre, ce qu’elle est bonne !
En gros, si vous cherchez un défouloir, The Damned, The Shamed est fait pour vous. Par contre, si vous voulez découvrir de nouveau talent, il ne vous reste plus qu’à regarder les rediffusions de La chance aux chansons.