N*CEST est un jeune groupe basé sur Charleville-Mézières fort d’une expérience scénique naissante, mais déjà formatrice. Après de nombreux concerts et participations victorieuses à divers tremplins, ils nous proposent une auto-prod de 7 titres, remplie de furie sonore et de Metal urbain.
D’abord, le son. Bon, compact mais brillant, il révèle des qualités certaines de composition et d’exécution, et permet de juger la musique dans de très bonnes conditions.
Le style est personnel, savant mélange de dissonances et de riffs efficaces, le tempo volontairement médium, sauf sur « Budy’s Voice » ou le rythme s’emballe. C’est d’ailleurs selon moi un des moments forts de cet EP.
Peut-on parler de Hard-Core ? Pas exactement, je pense que le terme de Street-Core définirait mieux l’ambiance générale. On a effectivement affaire à une musique très brute, presque froide, et j’avoue que les ambiances sont presque oppressantes, ce qui ajoute un cachet personnel au style.
Voilà pour les compliments. Côté reproches, le principal reste la voix de la chanteuse, qui ne se permet aucune modulation, et passe son temps à hurler, certes avec brio, mais de ce fait, plombe un peu l’ensemble.
Quelques variations vocales auraient permis d’aérer le tout, et apporter un dynamisme de contraste.
Le résultat est qu’au bout de sept titres, ce qui est assez peu, la lassitude gagne, et on se retrouve assez satisfait de ne pas avoir à aller plus loin.
Mais ne jouons pas les vieux grincheux, et au petit jeu des comparaisons, on pourra rapprocher N*CEST de groupes comme SENSER, MY RUIN, voire un RATM au féminin.
Demandons une prise de risque au niveau des vocaux pour la prochaine fois, et l’affaire sera dans le sac.