Vous connaissez tous le Concombre Masqué ? Mais connaissez-vous le Radis Fantôme ? Vous savez, RADIGOST, le Radis Fantôme… Oui, je sais, c’est nul, mais je n’ai pas pu m’en empêcher.
RADIGOST se vend comme un groupe de Folk Metal. Bon, si quelqu’un trouve une once de Folk dans leur Metal, qu’il me fasse signe. Pour ma part, je n’en ai pas trouvé. De l’Epique, oui, y en a (un peu comme la pomme). Du Lyrique, aussi. Des influences Death et Black, on en trouve bien évidemment. Mais du Folk, je n’en ai pas trouvé. Bon, allez, j’avoue, j’ai menti. Y en a au moins pendant dix secondes découpées sur tous les morceaux.
Donc, plein d’influences mélangées pour donner une sorte de bouillabaisse assez indigeste. Dommage, parce que certaines idées sont bonnes, mais à trop vouloir mixer les choses de manière assez peu cohérente, on se retrouve avec un produit final qui ne ressemble vraiment à rien. Le groupe s’est doté d’une chanteuse lyrique pour l’album, Irma Otto, qui est peut-être la seule chose agréable du disque. Sa voix est enchanteresse et le morceau où elle se lâche le plus, « Legends » m’a été le moins pénible.
Comme je l’ai dit, il y a de bonnes choses sur ce disque, quand on les prend indépendamment. Les parties de guitare classique, malgré le bruit trop prononcé des doigts frottant les cordes, sont plaisantes. Le chant en grunt est pas mal exécuté. Par contre, le chant clair masculin est encore à travailler. Les parties guitare m’ont fait penser aux premiers albums de THEATRE OF TRAGEDY, posées et puissantes. Et les partitions de piano sont très bien exécutées par la frêle Amoneth. Non, c’est vraiment que le tout sonne faux, à côté. Je ne saurai dire d’où vient cette impression qu’il manque un truc ou qu’il y a trop de trucs. En tous cas, RADIGOST est passé à côté de son A Stellar Kingdom et de la chance de reconquérir le titre de kronprinz de Folk Metal. Et moi je m’en retourne aux aventures du Concombre Masqué.