La collaboration entre Holy Records et la Grèce ne date pas d’hier. Le label ayant eu le nez fin pour dénicher et faire découvrir de très bons groupes de ce pays comme SEPTIC FLESH, NIGHTFALL ou CHAOSTAR. Voici INACTIVE MESSIAH et déjà son troisième opus Sinful Nation qui est le premier album du groupe que j’écoute pour moi… je découvre donc l’univers orchestral de ces gens venus de l’olympe…
J’avais déjà lu et entendu de bonnes critiques concernant Be My Drug, le précédent opus, et c’est donc avec enthousiasme que je m’attaque à Sinful Nation. Dès les premières écoutes je me dis que le groupe est une version light de ses cousins SEPTIC FLESH, qu’il y a une marque de fabrique grecque dans les orchestrations… puis en lisant le petit descriptif accompagnant le promo, je vois qu’INACTIVE MESSIAH véhicule les orchestrations de Chris Antoniou (SEPTICFLESH/CHAOSTAR) et là je comprends tout !
Le début de l’album est très orchestral, mais la musique du groupe n’est pas uniquement accès sur celles-ci, elle a un coté Thrash très accrocheur, avec une section rythmique simple, carré, et très efficace qui mets en évidence les riffs exécutés par des guitares bien lourdes. Le point fort réside dans les orchestrations, très inspirées, comme sur le titre « Failure ». Toujours dans la lignée de SEPTIC FLESH ou CHAOSTAR (surtout pour l’intro), elles sont indispensables pour sortir les compos de leur uniformisme et de leur possible monotonie. Je n’ose imaginer ce que serait la musique des grecques sans elles : un album direct, classique, sans aucune durée de vie, dont on se lasse au bout de 4 écoutes… là même si certains titres sont très basiques voir banals, les arrangements arrivent à sauver l’album dans sa globalité. Il faut dire aussi que la production efficace et claire apporte sa contribution pour la qualité du disque.
Mis à part les arrangements et orchestrations, tout sur ce skeud est exécuté simplement de manière très commune : riffs efficace, mais peu technique et basique, partie de batterie et ligne de basse simpliste, et pour finir le chant de Xristos n’est ni bon ni mauvais, mais tout simplement… classique dans le style, alternant le grave et le criard ! Il ne faut donc pas s’attendre à de grandes prouesses, mais à de l’efficacité et des compos fouillées. Il faut cependant reconnaître que le disque démarre très fort et les 3 premières plages de la galette sont très efficaces !
Ce disque aurait pu être une véritable catastrophe, mais finalement il s’en sort avec les honneurs… comme quoi cela ne tiens pas à grand-chose !!! L’intro « Satyricus » et les titres « Soulless » et « Failure » arrivent à éclipser d’autres morceaux « bateau » qui passent beaucoup mieux dans la masse de l’album que lors de leur écoute individuelle.