BWAAAAAAH ! Ils sont cinq, ils sont français, ils aiment le « Brutôl Death Metôl » et ils arrivent pour tout déchiqueter avec une seconde démo poétiquement nommée The Destruction Of The Human Spirit. Je parle comme une évidence d’OFFENDING. Personnellement, c’est en ces élogieux termes que j’ai entendu pour la première fois parler d’eux. Sachant que la scène française et en pleine explosion, why not ? me suis-je dit.
S’il me sied d’affirmer que les jaquettes jouent un rôle primordial dans le choix d’une rondelle, il me sied également de dire que sur ce coup, ce n’est pas ce boxon visuel qui m’a poussé à choisir cette démo plutôt qu’une autre. Alors est-ce que cette intuition suffira à démontrer que mon pifomètre est en train de péter l’échelle ces derniers temps ? Plutôt, oui ! Premier titre et déjà, grosse surprise, la production ! Pour un essai, c’est franchement probant et ce, malgré que j’apparente les premières minutes de « Without Anything » à un Metal bruitiste. Cette complainte initiale reprend heureusement tout le charme d’un incipit « arrache-cervicales » avec son petit riff Thrash intelligemment inséré. Survient alors « Don’t Let Us Down ». Un poil moins inventif, un poil trop conventionnel en omettant deux solos, un de gratte, un de basse sur la fin. Du Brutal Death ? Ok mais veillez messieurs, à ne pas pousser mémé dans la houssaie. Chose faite avec l’énorme introduction de « Mental Corrosion », une piste qui aurait pu être le point culminant de The Destruction Of The Human Spirit si le vocaliste Jesus « The Butcher » avait poursuivi sur la voie du growl d’ours mal léché plutôt que de nous proposer par deux fois un chant facilement compréhensible que j’ai trouvé en inharmonie avec les instrumentations. Le titre éponyme, aaaaaah, mais le voilà, ce « high-point » dont je vous parlais. Du début à la fin, ce morceau est remarquable. Tempo variant entre saccadé et rapide, cordes ravageuses et, ciel mon samedi, j’avais oublié de mettre en avant le jeu de batterie, tout bonnement impressionnant. Je tiens à ce propos à féliciter ce diable de batteur qu’est Vincent Roubière qui semble s’être bien éclaté sur cet enregistrement à l’image du reste de la horde.
14 minutes soit la durée du « Seven Tears Are Flowing To The River » de NARGAROTH, c’est court pour faire une chronique décente. Encore plus pour faire ses preuves alors autant assurer sur les quelques compositions que l’on a à proposer. Ce qu’OFFENDING à assurément réussi à faire. Un combo « bien d’chez nous » sur lequel je n’hésiterais pas à mettre une petite pièce quand il s’agira de parier sur leur avenir hexagonal.