Aujourd’hui vous prenez vos cahiers rouges et vous me faites ce petit exercice :
- Sachant que ce groupe comporte en ses rangs un chanteur de Black Metal, Fredrik SÖDERLUND.
- Sachant que les deux autres membres font aussi partie de SUPRALOAD groupe de Stoner/Doom.
- Sachant que le batteur Arnold LINDBERG est également le producteur des deux combos.
- Sachant que le groupe est Suédois.
- Et enfin prenons en considération le fait que le guitariste Pal CALLMER possède un look de Soixante-huitard attardé.
Que pouvez-vous en déduire sur la musique élaborée par ces trois individus ???

Je vous invite bien entendu à ne pas tenter de découvrir le style en copiant sur votre voisin, ou bien encore en regardant la fabuleuse pochette qui vous est fournie. Cette dernière ne vous donnera aucun indice, et le pompage entraînera votre élimination d’office.
Bon, il est vrai que pour vous aider je peux tout à fait vous donner un autre élément important à votre compréhension du problème. Les deux protagonistes de SUPERLOAD font également partie d’un rassemblement Death-Metallique répondant au doux patronyme de DEATHENING.
Allez, messieurs et mesdemoiselles, c’est terminé vous fermez vos cahiers et vous les déposez sur mon bureau en sortant.
« Ha, ha, je les ai bien eu tout de même, il était bien entendu impossible de trouver quoique ce soit avec les inconnues données pour cette équation ! »
Bref, voici un peu comment se passe l’approche d’un tel album. Tu t’attends à beaucoup de chose, et ce qui sort de tes enceintes te fait forcément mentir.
Et ce n’est pas le concept du groupe qui peut t’emmener sur la voie.
Mais heureusement pour vous, votre Serviteur est là pour tenter de vous éclairer sur la bête.
Il s’agit donc bien là de Death Metal. Et afin d’ôter tous doutes pouvant subsister, point de Brutal ici. Malgré la pochette qui fait immanquablement penser à Demolished d’IMPERIAL SODOMY. Non, non le guitariste s’est nourri des réalisations d’un AT THE GATES, et l’influence de la paire de gratteux se fait sentir tout au long de cette galette. Mais réduire la musique de ces gentilshommes à ce comparatif ne serait que trop réducteur. Les portes sont ouvertes à la mélodie, comme sur les premiers rejetons d’un certain IN FLAMES. La production quant à elle donne une ambiance clinique qui n’est pas loin de me rappeler certaines recettes Industrielles.
Et dans tout cela je me dois de reconnaître que le Sieur PAL s’en sort avec les honneurs. Mes enfants quel guitariste !
Son jeu est complet, complexe et le tout est très créatif. Il arrive à des sommets comme sur « Impeachment » où son jeu d’introduction tire vers Mike AMOTT, période ARCH ENEMY. Bref si toutes ces références vous parlent, n’hésitez surtout pas, vous passerez un excellent moment avec MURDERPLAN. Mais comme dans tout tableau idyllique, il y a immanquablement le point noir.
Mais pourquoi avoir choisit ce vocaliste ?
La musique est si riche et le chant de ce dernier si pauvre. De bout en bout nous avons le droit à cette ritournelle criarde blackisante sans aucune variation. Et autant te le dire tout de suite, à la longue ça te court sur le système.
M’enfin ça ne va tout de même pas gâcher notre plaisir.
Alors laissons-nous rouler !